Une enquête pour « recherche des causes de la mort » a été ouverte après le décès, mardi 3 octobre, d'une femme de 78 ans à l'hôpital de Remiremont (Vosges), déjà visé par plusieurs plaintes de familles d'autres patients décédés, a annoncé vendredi le procureur d'Épinal. La patiente venait de subir une opération du col du fémur. Sa famille a été entendue vendredi dernier par la police et a déposé plainte. Une autopsie a été ordonnée et les dossiers médicaux ont été saisis, a précisé le procureur de la République, Frédéric Nahon.
Plusieurs procédures sont déjà ouvertes sur des décès survenus dans cet hôpital : il y a huit ouvertures d'informations et trois autres enquêtes préliminaires sont en cours concernant des mises en danger et blessures involontaires, a ajouté le magistrat. Après le « décès inattendu » de la patiente de 78 ans « et en raison du contexte général en particulier sur les plaintes », le centre hospitalier avait annoncé avoir décidé, « par mesure de précaution, de suspendre la totalité de l'activité programmée chirurgicale ».
Réserve sanitaire
Seules les urgences chirurgicales seront assurées jusqu'à mercredi prochain a minima. « La décision de reprise de l'activité » ne sera prise que ce jour-là, a expliqué l'établissement. Une enquête est diligentée pour « analyser la situation et vérifier que toutes les organisations médicales et chirurgicales sont parfaitement conformes aux règles de l'établissement » pour garantir la sécurité des soins.
À la suite de la douzaine de plaintes déposées par des familles de patients, l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est a expliqué à l'AFP avoir « déjà diligenté, dès le 2 janvier 2023, une inspection médico-administrative chargée notamment d'examiner chaque cas identifié ». L'agence précise que des « observations provisoires des inspecteurs de l'ARS ont été partagées à l'établissement en septembre ». L'hôpital dispose « d'un délai » pour « formuler sa réponse aux observations des inspecteurs et apporter toute précision utile ».
Par ailleurs, la réserve sanitaire a été mobilisée pour renforcer les équipes du centre hospitalier, a indiqué à l'AFP le député Christophe Naegelen, confirmant une information de Vosges Matin. « J'ai fait une demande au cabinet du ministère de la Santé jeudi, qui a été acceptée », a-t-il expliqué. Cette mobilisation doit permettre de renforcer temporairement le personnel de l'hôpital, en particulier le service des urgences qui « est en sous-effectif ».
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