La méthode de contraception définitive Essure par occlusion de la région proximale des trompes de Fallope à l'aide des implants Essure commercialisés par Bayer fait l'objet d'une surveillance serrée en Europe et aux États Unis. À ce jour toutefois, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) n’a identifié aucun élément remettant en cause le rapport bénéfice/risque de ce dispositif, bien qu'une étude épidémiologique soit toujours en cours.
L'agence souhaite néanmoins rappeler aux patientes les modalités de pose de cet implant ainsi que les risques éventuels liés à cette technique dans un point d'information publié sur son site. L'ANSM rappelle que le dispositif doit être posé par un gynécologue obstétricien expérimenté, par hystéroscopie, dans les trompes de Fallope pour aboutir à leur obstruction complète et définitive au bout d’environ 3 mois. La stérilisation définitive n’étant pas immédiate, il est indispensable de recourir à un moyen de contraception durant cette période.
L'ANSM préconise un contrôle du bon positionnement du dispositif et, le cas échéant, de l’obstruction des trompes 3 mois après la pose d’Essure. Si son résultat est positif, la stérilisation est considérée comme effective et définitive et le moyen de contraception peut alors être arrêté.
Douleurs abdominales et saignements
Cette technique peut présenter des risques et des effets indésirables. Ainsi, des cas de douleurs abdominales ou pelviennes et des saignements ont été signalés lors de la pose d’Essure, de même que des douleurs persistantes et des saignements après la pose. Plus rarement, des cas de grossesses et notamment de grossesses extra-utérines ainsi que des réactions d’hypersensibilité ont été observés ainsi que de rares cas de migration du dispositif accompagné d'un risque de perforation des trompes de Fallope ou de l’utérus.
En France, les patientes disposent ensuite d’un délai de réflexion de 4 mois après une discussion avec son gynécologue, et doivent signer un formulaire de consentement avant la procédure de pose. L’ANSM a en outre demandé à Bayer d’élaborer une notice explicative destinée aux patientes.
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