Avec l’extinction programmée au 1er août des régimes d’exception sanitaire - ratifiée au Sénat cette semaine - le port du masque ne sera plus obligatoire à partir de lundi dans les établissements hospitaliers. Il reste toutefois « très fortement recommandé au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux », et ce jusqu'à nouvel ordre, a indiqué le 28 juillet le ministère de la Santé et de la Prévention.
Une consigne générale, à défaut d'obligation, qui se justifie « en raison de la fragilité des personnes qui y sont accueillies et compte tenu du haut niveau de circulation du virus ». Néanmoins, « cette recommandation pourra naturellement être ajustée si la situation épidémique devait continuer à s'améliorer », ajoute Ségur, alors que la septième vague épidémique est en net reflux, avec moins de 62 000 contaminations quotidiennes (en moyenne sur sept jours), contre plus de 130 000 il y a trois semaines.
Inquiétude
Certains hôpitaux ont toutefois choisi de maintenir la contrainte, dont la levée inquiète un certain nombre de soignants. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), plus grand groupe hospitalier français, a ainsi précisé que « le port du masque restera obligatoire à l'intérieur (de ses) bâtiments hospitaliers pour les personnels, patients et visiteurs », selon une information du « Parisien ».
La règle ne s'appliquera, en revanche, « pas dans les espaces extérieurs » de l'AP-HP, qui rappelle en outre que « la distanciation physique doit être respectée dès que le masque ne peut être porté et la désinfection des mains par friction hydroalcoolique effectuée régulièrement ».
À l'initiative du directeur
À Marseille, l’AP-HM s’orienterait également vers un maintien du masque obligatoire pour « les visiteurs, les patients, et le personnel », précise encore le quotidien. D'autres établissements envisagent le port de cette mesure, emblématique de la lutte contre le Covid, uniquement dans les services qui accueillent les patients les plus fragiles.
Il est aussi possible qu'un directeur d’hôpital puisse « malgré tout, de sa propre initiative et en vertu de son "pouvoir de police", imposer le masque dans tout ou partie de l’enceinte », rappelle Nicolas Berrod, journaliste au « Parisien ».
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