QUELQUE 500 ingénieurs biomédicaux exercent en France, majoritairement en hôpital public. Ils sont en charge de l’élaboration du plan d’équipement, de sa mise en place et de sa maintenance, mais aussi de plus en plus de démarches « projets », pour imaginer le plateau technique de demain.
Dans le cadre de leur fonction transverse, entre les utilisateurs, la direction de l’établissement et les fournisseurs, les ingénieurs biomédicaux travaillent naturellement en lien étroit avec les radiologues et les manipulateurs. « Au-delà de la définition du besoin, nous menons en amont une réflexion sur les contraintes d’installation, sur l’organisation et sur les ressources nécessaires, matérielles et humaines », expose Geneviève Gaschard-Wahart, présidente de l’Association française des ingénieurs biomédicaux (AFIB). Dans un contexte de mise à disposition d’un équipement partagé entre établissements, la réflexion est menée entre professionnels d’une même compétence entre établissements et en interne, entre professionnels de différentes disciplines.
Quelles seront les personnes référentes au quotidien ? Quelle formation faut-il leur apporter ? Comment le patient sera concrètement pris en charge ? Répondre à ces questions est d’autant plus complexe que les mêmes moyens peuvent être utilisés par plusieurs praticiens de discipline différente, comme c’est le cas en interventionnel par exemple. « De plus en plus d’équipements d’imagerie rentrent au bloc opératoire et pour optimiser leur utilisation, il est indispensable de disposer de professionnels, comme les manipulateurs. De nouveaux métiers se profilent, estime Geneviève Gaschard-Wahart, pour accompagner au mieux les évolutions techniques car la mauvaise utilisation du matériel peut engendrer des dysfonctionnements plus ou moins importants dans la prise en charge du patient . Enfin, une autre évolution découle de la nouvelle politique nationale de regroupement des achats qui impose de répondre à la fois aux contraintes au niveau national et aux demandes qui varient beaucoup d’un site à un autre ». À l’échellon national, la collaboration entre la Société française de radiologie et l’Association française des ingénieurs biomédicaux, qui date de plus de 20 ans, s’est renforcée au fil du temps avec la mise en place de groupes de travail sur les évolutions technologiques ou réglementaires.
Entretien avec Geneviève Gaschard-Wahart, présidente de l’Association française des ingénieurs biomédicaux (AFIB).
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