Les pompiers ont marqué leur terrain à la faveur de leur congrès, à Vannes (Morbihan) du 18 au 21 septembre. En pleine crise des urgences, et après l'annonce d'Agnès Buzyn d'un futur service d'accès aux soins (SAS) universel à l'été 2020, les soldats du feu remettent sur la table une revendication « vieille de plus de quinze ans » : la création d'un numéro unique de secours, le 112, regroupant les actuels 15 (SAMU), 17 (police) et 18 (pompiers) autour de centres d'appels départementaux.
Faute d'engagement du ministre de l'Intérieur sur ce point lors de son discours en clôture du congrès, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) en appelle à Emmanuel Macron. Elle demande au président de la République de modifier la loi de 1986 sur l'aide médicale urgente pour « confier clairement au ministère de l'Intérieur et aux services d'incendie et de secours la gestion des urgences préhospitalières ». En parallèle, la fédération se dit favorable au déploiement du 116 117, numéro libéral de régulation pour les soins non-urgents. Les pompiers « sont prêts à se lever la nuit, à passer moins de temps avec leurs familles, pour sauver des vies, mais c'est moins motivant si c'est pour faire le taxi pour les urgences à la place des ambulances », explique Grégory Allione, président de la FNSPF.
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