Depuis 2003, quatre médecins généralistes (urgentistes) façonnent au cœur de la capitale un réseau de soins coordonnés entre la ville et les urgences hospitalières. Le but : améliorer en ambulatoire la prise en charge de pathologies aiguës traditionnellement traitées à l’hôpital. Forts de 1 534 généralistes et 942 spécialistes libéraux (dont 501 radiologues et 179 biologistes), 94 urgentistes et 23 PU-PH, le réseau « SphereS » se défini comme « un hôpital virtuel éclaté dans la ville », explique le Dr Raphaël Elfassi – l’un des médecins fondateurs.
Le réseau gère trois pathologies : la thrombose veineuse profonde des membres inférieurs, l’infection urinaire fébrile et la pneumonie aiguë communautaire. En moyenne, 50 à 60 patients par mois sont pris en charge par SphereS. « Prenons l’exemple d’une patiente âgée de 49 ans qui vient d’accoucher, détaille le Dr Joseph-Alain Ruimy, autre fondateur. Son médecin traitant peut demander au réseau un rendez-vous pour des examens biologiques. Et en cas de suspicion d’embolie pulmonaire, l’avis d’un spécialiste membre permettra de la diriger vers l’unité dédiée sans passer par la case des urgences ».
Fondé sur l’existant, ce réseau est peu onéreux et facilement reproductible, argumentent ses auteurs. Cette initiative se heurte toutefois au problème du financement. « L’agence régionale de santé (ARS) nous soutient mais nous laisse tout juste de quoi vivre et la mise en place de la tarification à l’activité ne motive certainement pas les urgences à réduire leur activité », regrette le Dr Elfassi.
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