Tout arrive… Après 41 auditions et la rencontre d’une cinquantaine d’acteurs de la PDS, la mission sur l’organisation de la permanence des soins a présenté, mercredi, son rapport. Chargée de piloter cette mission aux côtés du député (Républicain) Jean-Pierre Door, la députée socialiste Catherine Lemorton s’est notamment rendue « un jeudi de l’Ascension à Avicenne (hôpital de Bobigny) » et a expérimenté la partie « nuit profonde » en Picardie « pour voir les vrais problèmes ». Elle fait état de « difficultés réelles pour se faire soigner en dehors de l’ouverture des cabinets médicaux », la PDS obéissant à une « organisation complexe et illisible ».
En plus d’être « la caisse de résonance des difficultés “ordinaires” » du système de soins actuel », la rapporteure souligne qu’existent également « des problèmes propres à la PDS ». Diminution du nombre de volontaires, difficultés à couvrir des territoires de garde plus importants, inégalités d’accès selon les secteurs, le constat est préoccupant et rejoint celui dressé récemment par l’Ordre.
Pas question pour autant de rétablir d’obligation en matière de PDS, ni d’instaurer des mesures de coercition, Catherine Lemorton l’a fermement assuré. La mission évoque toutefois 16 propositions pour améliorer le système et mise beaucoup sur la régulation médicale téléphonique tout comme sur l’information et l’éducation des patients à cet égard. Sont aussi préconisées l’introduction d’un financement globalisé de la PDS, l’amélioration de sa gouvernance, tout comme la mise en place d’un numéro d’appel unique. Il y a là comme un écho à la loi Touraine.
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