Assistants de cabinets médicaux, administratifs, super-secrétaires… Peu importe le nom qu’on veut leur donner, les syndicats de médecins libéraux soutiennent la création de ce nouveau métier devant leur permettre de dégager du temps médical.
Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, MG France a réclamé la mise en place dès 2019 des premiers postes d'assistants qui pourrait être occupés par des professionnels aux profils variables, « selon les besoins du médecin », entre du « secrétariat médico-social avancé et un rôle de soignant ». Les syndicats souhaitent que cette revendication de longue date figure parmi les mesures de la réforme du système de santé qui sera annoncée par le chef de l'État le 18 septembre prochain. « La création d’un poste à plein temps de secrétariat ou d’aide médico-technique, inspiré des assistants dentaires, pour deux praticiens constitue un objectif rapidement atteignable », estime le SML.
Libérer les médecins de tâches chronophages
Depuis l'an dernier, le syndicat du Dr Philippe Vermesch réclame un financement intégré au forfait structure, afin de permettre aux cabinets médicaux libéraux d’embaucher du personnel. « Cela fait un moment que l’on porte le sujet », souligne à son tour le président de la FMF le Dr Jean-Paul Hamon, qui évoque des profils variables, « aide-soignant, infirmière, secrétaire expérimentée ... L'important c'est que les médecins puissent se libérer de tâches, administratives notamment ». Comme ses collègues, le Dr Hamon veut que les médecins puissent percevoir « un vrai forfait structure s'ils s'engagent à partager leurs fichiers, à la coordination et la continuité des soins ».
Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, précise, quant à lui, que l’idée est déjà discutée depuis « cinq ou six ans » dans le cadre de la convention collective nationale du personnel des cabinets médicaux. Des spécialités comme la stomatologie ou la dermatologie notamment s’y sont intéressées. « C’est une piste de nature à améliorer nettement la prise en charge des patients », estime-t-il.
Dans le PLFSS 2 019 ?
Quelle que soit la paternité du projet, le SML considère que « le consensus qui existe sur ce sujet constitue un formidable accélérateur » et « réclame le déblocage des financements nécessaires à la création de postes d’assistants administratifs et médico-techniques dans tous les cabinets libéraux dès le PLFSS 2019 ». « Nous espérons que le 18 septembre, il n'y aura pas que des effets d'annonce et des mesures effectives en 2021-2022. Il faut parler en milliards et pour tout de suite», conclut le Dr Jean-Paul Hamon.
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