Exit l'ancienne "option "démographie" mise en place par la convention de 2011 et vive la nouvelle ! A la réouverture des négociations conventionnelles, l'Assurance maladie a proposé mercredi un nouveau dispositif pour inciter les jeunes médecins à s'installer en zones déficitaires. Elle souhaite recentrer l'aide versée aux médecins exerçant dans les zones sous-dotées aux nouveaux installés, à travers une somme forfaitaire de 50.000 euros.
Cette aide bénéficierait aux médecins qui s'engagent à une activité dans la zone pendant trois ans, ainsi qu'à ceux qui s'installent dans un "mode d'exercice regroupé". Elle serait versée en deux fois: la première moitié lors de l'installation et la seconde l'année suivante. Des majorations pourraient également être accordées en cas de réalisation de vacations au sein des hôpitaux de proximité.
L'idée est d'inciter davantage les jeunes à s'installer. Car la cnamts tire les leçons de l'actuelle "option démographie" jugée "pas suffisamment attractive". Entre 2013 et 2014, sur 485 nouveaux médecins installés, seuls 190 ont adhéré à cette option démographique , soit 39% seulement des nouveaux installés en zone déficitaire. La cnamts explique ce bilan mitigé par un versement de l'aide "trop tardif" et un montant aux deux tiers proportionnel à l'activité, "alors que les médecins nouveaux installés ont justement une activité moindre durant les premiers mois".
Dnas le même temps, la Sécu souhaite aussi maintenir les ainés le plus longtemps possible dans les cantons sous médicalisés. Elle suggère donc la mise en place "d'un contrat de transition" pendant trois ans réservé aux soignants âgés de plus de 60 ans et accueillant un "associé nouvel installé" de moins de 50 ans. Une majoration de 10% des honoraires annuels, plafonnée à 20.000 euros par an, serait versée au médecin en fin d'activité qui continuerait de percevoir l'option démographique jusqu'au terme de son contrat.
La Cnamts ouvre enfin la possibilité pour les Agences régionales de santé (ARS) d'accorder "une aide bonifiée" aux médecins de certaines zones sous denses "particulièrement fragiles". L'aide à l'installation serait alors majorée dans la limite de 20% et l'aide à l'activité prévue dans le cadre du "contrat de transition" portée à 20% des honoraires annuels. Ces aides bonifiées ne pourraient bénéficier au "maximum" qu'à 20% des médecins éligibles dans la région.
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