Parmi les médecins libéraux, les généralistes sont ceux qui ont le moins recours au salariat pour arrondir leurs fins de mois. La Drees qui consacre ce mois-ci une étude sur les déterminants du revenu des médecins de ville montre qu’en moyenne, un omnipraticien déclarait en 2008, 4379 euros de revenus salariés sur un total qui s’élevait à l’époque à 76 620 euros, soit 6% de ses revenus. Ce taux est inférieur aux 11% qu’un médecin libéral déclare en moyenne en revenu salarié et très inférieur aux 19 à 20% que font en salarié les pneumologues, chirurgiens, gynécologues et psychiatres. A noter que l’on déclare un peu plus en revenu salarié quand on est un généraliste en secteur 2 qu’en secteur 1 : 5 540 versus 4230 seulement. Reste une règle observée quelque soit la discipline exercée : ce ne sont pas les salaires perçus par les libéraux qui leur permettent de revaloriser leur niveau de vie, puisque plus on gagne d’argent et moins les taux de compléments salariaux sont élevés.
Dans son étude, le service statistique du ministère de la Santé s’est aussi intéressé aux différences entre secteur 1 et secteur 2. Il se confirme que globalement, on a une moindre activité dans le secteur à honoraires libres que dans celui à honoraires opposables, à l’exception notable des chirurgiens. Autre confirmation : les généralistes appartiennent à une des rares spécialités (avec les cardiologues et les pneumologues) dans lesquelles on gagne moins bien sa vie en secteur 2 qu’en secteur 1. Mais l’écart semble s’accroître avec les années. Alors que les gynécologues et les ophtalmologues secteur 2 déclarent respectivement 39% et 33% de bénéfices en plus que leurs collègues secteur 1, pour 15% et 20% d’actes en moins, à l’autre bout de l’échelle, les omnipraticiens secteur 2 perçoivent 15% de revenu libéral en moins et effectuent 31% d’actes en moins. Reste une dernière constante relevée par l’étude : toutes spécialités confondues, plus on a un revenu élevé et plus on a tendance à dépasser.
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