La Fédération des médecins de France (FMF) ne signera ni l'avenant 7 sur les assistants médicaux ni l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé). Après avoir consulté ses adhérents en ligne, le syndicat du Dr Jean-Paul Hamon a largement rejeté les deux textes, avec 84 % de "non" pour les assistants et 61 % pour l'accord CPTS. 65 % des adhérents sollicités par le syndicat entre le 14 et le 18 juin ont exprimé leur vote.
« Respectant la volonté de ses adhérents (1 adhérent = 1 vote), la FMF décide donc de ne pas signer mais reste un acteur majeur de la Convention et de l'organisation territoriale de la médecine libérale », précise le syndicat dans un communiqué, évoquant notamment « des textes aux contraintes multiples qui ne répondent pas aux attentes des professionnels ».
Déception
Contacté par Le Généraliste, le Dr Hamon, qui a voté personnellement contre les deux textes, est déçu du contenu des accords finaux. « Il y avait moyen de mieux faire avec des conditions moins lourdes et une prise en charge des soins non programmés mieux valorisée », a-t-il réagi au sujet des CPTS. Le président de la FMF tire aussi des enseignements du vote effectué auprès de ses adhérents. « Le peu de participation montre que les médecins ne croient plus en rien et n'ont plus confiance en les politiques menées », ajoute le généraliste de Clamart.
La FMF sera donc le seul syndicat à ne pas parapher les textes demain jeudi 20 juin à l'Assurance maladie. Les trois autres organisations de médecins libéraux CSMF, SML et MG France ayant fait savoir qu'ils signeraient malgré leurs réserves sur la lisibilité des dispositifs et sur les subventions allouées.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique