L’Assurance maladie et les deux principaux syndicats de sages-femmes libérales (ONSSF et UNSSF) ont signé mercredi un nouvel avenant à la convention de la profession, qui datait de 2007.
Comme les généralistes
Le texte signé prévoit plusieurs revalorisations pour les 5 400 sages-femmes libérales. À partir de janvier 2019, la consultation sera donc au même niveau que celle des généralistes : 25 euros (contre 23 auparavant) et idem pour la visite à domicile. La séance de rééducation du périnée augmentera de 19,60 à 21 euros. L’observation et la prise en charge d’une grossesse pathologique sera facturée 43,70 euros pour une grossesse simple et 63,30 euros pour une grossesse multiple. Les tarifs de prise en charge en urgence ont également été doublés, les sages-femmes toucheront 40 euros contre 21 auparavant, pour une intervention en urgence les dimanches et jours fériés et 80 euros au lieu de 40 pour un accouchement de nuit.
La première consultation contraception et prévention ouverte aux sages-femmes
L’avenant renforce également le rôle des sages-femmes dans la prévention. Elles pourront donc aussi réaliser la première consultation de contraception et de prévention (CCP) pour les jeunes filles de 15 à 18 ans. Créée par la dernière convention médicale et cotée 46 euros, elle était pour l’instant réservée aux seuls médecins. Un autre acte de prévention, valorisé à hauteur de 35,28 euros, sera créé pour « informer précocement » les femmes enceintes de « certains risques, notamment infectieux, ou liés au tabagisme et à la consommation d'alcool ».
Conventionnement sélectif maintenu
Par ailleurs, l’accord maintient en vigueur le « conventionnement régulé » dans les zones « sur-dotées » en place depuis 2012. Une sage-femme ne peut y obtenir son conventionnement que si une autre s’en va ou diminue d’au moins 50 % son activité. À l’inverse, dans les zones « sous-dotées », des aides financières « pouvant aller jusqu'à 28 000 euros, voire 38 000 euros dans le cadre d'une première installation » sont prévues. En effet si le nombre de sages-femmes augmente de 8 % par an en France, 17,5 % de zones sont considérées comme sous-dotées et 12,5 % comme sur-dotées. « Ainsi, la densité en sages-femmes varie de 283 en Seine-Saint-Denis à 1 158 en Martinique pour 100 000 naissances domiciliés » souligne l’Assurance maladie.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique