Mais ils sont aussi nombreux (45%) à ne trouver «?aucun atout » à ce mécanisme encore assez neuf de prime à la performance. Et on ne peut pas dire que le « P4P » à la française améliore vraiment la pratique des généralistes : seul un sur cinq le pense, ce qui confirme le premier sondage fait par la Drees il y a tout juste un an auprès de panels de généralistes dans trois régions.
Si on ne se passionne pas pour la ROSP, c’est peut-être parce qu’elle inquiète encore par bien des aspects. 69% des praticiens de notre enquête estiment que «les objectifs qu’elle assigne sont discutables sur le plan médical » : « ses critères sont des plus discutables sur le plan des bonnes pratiques (...) Plus le médecin voit de patients et moins il leur consacre de temps, plus il touche. C'est inadmissible », tonne Françoise Faisandi, qui exerce dans le XIVe à Paris. Ce n’est pas le seul défaut du mécanisme aux yeux des praticiens : 65% jugent aussi qu’il « menace l’indépendance professionnelle ».
« Le TPG couplé aux ROSP asservirait nos prescriptions aux diktats comptables des financeurs, Sécu et complémentaires », alerte par exemple une consœur du Val-d’Oise, alors qu’un de ses jeunes confrères nantais qualifie le dispositif d’«?antidéontologique ».
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