Les choses semblent s’accélérer. Alors que MG France avait appelé à la fermeture des cabinets à partir du 6 janvier, le syndicat de Claude Leicher (photo) s’est finalement rallié aux dates annoncées par l’Unof en début de semaine (du 24 au 31 décembre). Mardi, la FMF avait déjà annoncé qu’elle s’associait sur ces dates en appelant les spécialistes à rejoindre le mouvement. C’est un dîner entre les présidents de la FMF et de MG France, Jean-Paul Hamon et Claude Leicher, qui a permis de mettre tout le monde d’accord. Signe que le mouvement de Noël commence bien à prendre forme puisque désormais trois des syndicats de médecins libéraux sur quatre ont appelé à la fermeture des cabinets et à peu près aux mêmes dates (MG-FMF proposent de commencer dès le 23).
Pour l’instant, le SML reste en dehors de la consigne. « Pas encore consulté » par les autres syndicats alors que son président, Roger Rua, les avait appelés à se joindre à lui pour protester contre la loi santé de Marisol Touraine, le SML reste quant à lui sur sa position. Il n’appelle pas pour l’instant à fermer les cabinets mais à signer la pétition nationale qu’il a présentée en septembre au Congrès du syndicat à Marseille et qu’il lancera le 6 novembre. Pour Roger Rua, le choix de ces dates n’est « peut-être pas visible » et il y a un risque à ce qu’elles soient « contestées par nos concitoyens ». Même s’il n’exclut pas une grande manifestation, « il ne faudrait pas agir en ordre dispersé comme cela y ressemble aujourd’hui ». « Il y a un vrai danger avec cette loi. Il faut qu’on se réunisse autour des mêmes revendications et que nous puissions former un mouvement unitaire».
A cette exception près, la grève sera commune, mais pas forcément pour les mêmes revendications. L’UNOF comme le SML font du tiers payant généralisé leur motif numéro un de fureur. Un chantier sur lequel MG France se montre critique et inquiet, mais pas hostile sur le principe. La grève devrait aussi avoir pour fondement l’impatience tarifaire. Mais là encore, si tout le monde réclame une hausse du C, tous ne le demandent pas de la même manière. Sur ce point, MG France et FMF veulent revenir sur l’avenant n°19 de la Convention de 2005 qui privait les généralistes de MPC. Une veille revendication qui vise plus la CSMF que le gouvernement... et à laquelle l’UNOF ne peut évidemment pas adhérer. Autre exigence sur laquelle MG France et FMF font front commun : le passage immédiat à 56 euros de la visite du médecin traitant à ses patients à domicile. Le président de l’Unof « ne veut pas se limiter » à la visite à domicile, il plaide plutôt pour une revalorisation « de toutes les consultations complexes », visites à domicile comprises.
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