Cette fois, c’est la rentrée ! La CSMF a tenu le week-end dernier son université d’été dans le Var. Et si la ministre de la Santé a séché ce rendez-vous, le patron de la Cnamts a fait, lui, le déplacement. L’absence de la première explique peut-être le traitement de faveur dont a bénéficié le second. Jean-Paul Ortiz louant publiquement la capacité d’écoute et le sens du dialogue de l’homme fort de l’Assurance Maladie… Accueil chaleureux, qui va au-delà de l’urbanité proverbiale du syndicat, mais un rien paradoxal quand même, alors que la Conf’ boude le récent dispositif conventionnel… La tournée des non-signataires se poursuivra la semaine prochaine pour Nicolas Revel à Marseille, au Congrès du SML. Invité à débattre avec son bouillant leader, Éric Henry, et avec le trublion de l’UFML, Jérôme Marty, il aura affaire à de forts tempéraments. Mais il y a pour lui plus à gagner qu’à perdre dans ces exercices de débriefing post-négociations, car dans le contexte tout juste majoritaire qui a porté la nouvelle convention sur les fonts baptismaux, il ne faut pas insulter l’avenir…
D’autant que ses nouveaux partenaires conventionnels se montrent remuants. L’encre de la convention à peine sèche, MG France et la FMF viennent de prendre deux initiatives inattendues. Faisant fi de l’annexe tarifaire de la nouvelle convention, le syndicat de Claude Leicher a annoncé tout à trac dimanche qu’il remobilisait sur sa consigne tarifaire du C = Cs. Invitant donc les généralistes à prendre ici et maintenant les 25 €, sans attendre le joli mois de mai… Lundi, c’était au tour de la Fédération de Jean-Paul Hamon de se distinguer, se faisant fort d’attaquer la nouvelle OPTAM, Option de pratique tarifaire maîtrisée, devant le Conseil d’État. Ce dispositif - qui succède au CAS - n’a jamais été la tasse de thé de la FMF, mais c’est quand même un des piliers du texte paraphé fin août par… le syndicat !
L’histoire ne dit pas quelle a été la réaction du patron de la Caisse. Mais on devine son agacement. Car en fait d’habiter la convention, les syndicats signataires donnent plutôt l’impression de la squatter. Pour la FMF comme pour MG, c’est peut-être une façon de conjurer le « signe indien », qui veut que chez les médecins libéraux, toute stratégie contractuelle finit tôt ou tard par se payer sous la forme d’un désaveu cinglant de la base… Une trouvaille pour des organisations qui entendent mener de front cogestion et contestation. Mais pour les caisses, un cauchemar.
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