Les médecins ne décolèrent pas sur la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Après les Généralistes-CSMF, qui ont lancé un observatoire pour évaluer les pertes liées à la nouvelle formule de la ROSP, c'est au tour des jeunes du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) de faire un bilan des versements auprès de ses adhérents. Depuis mercredi, une enquête nationale a été lancée en ligne pas le syndicat afin de « recueillir l'avis et les expériences pratiques de médecins généralistes ».
Si l'organisation reconnaît les améliorations que contient la ROSP relookée par la convention 2016, notamment avec l'isolement du forfait structure (ex-volet organisation du cabinet de l'ancienne formule), il n'en reste pas moins critique sur ce mode de rémunération.
Les remplaçants toujours exclus
Le syndicat du Dr Sayaka Oguchi affirme ne pas demander sa suppression mais souligne « la persistance de problèmes avec la ROSP et rappelle que toutes les études internationales sur le paiement à la performance s'avèrent pour le moins décevantes quand elles ne sont pas franchement négatives ». Le SNJMG dénonce par ailleurs de longue date l'exclusion des remplaçants du dispositif et des jeunes installés « trop souvent lésés par les modalités d'application » de la ROSP.
Pour rappel, à la suite des résultats décevants de la ROSP 2017 (4 522 euros de ROSP clinique en moyenne par généraliste), l'Assurance maladie a annoncé la constitution d'un groupe de travail avec la profession « pour adapter et actualiser les indicateurs ». S'ils y sont conviés, les jeunes généralistes du SNJMG devraient donc avoir des choses à dire.
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