De moins en moins d'IVG pratiquées au pays de Donald Trump

Publié le 18/01/2017
.

.
Crédit photo : Gage Skidmore/CC

La nouvelle tombe, alors qu'arrive cette semaine à la Maison Blanche un "pro life" revendiqué... Le taux des avortements aux États-Unis est tombé à son plus bas niveau dans les annales en 2014, annonce une étude réalisée sous la direction de l'Institut Guttmacher. "Pour la première fois depuis 1975, le nombre d'avortements aux États-Unis est tombé sous le million, à 958 700 en 2013 et 926 200 en 2014", précise l'étude , parue dans la revue Perspectives on Sexual and Reproductive Health. "Le taux d'avortement a également continué à diminuer pour tomber à 14,6 avortements pour 1 000 femmes âgées de 15 à 44 ans, soit le plus bas jamais enregistré. Cela représente une baisse de 14 % depuis 2011", indiquent les auteurs sans approfondir les raisons de ce recul.

De récentes analyses ont également montré que le taux de grossesses non-désirées a nettement reculé dans le pays ces dernières années. Et un accès plus facile à la contraception est parfois avancé pour expliquer le fort recul des avortements.

Mais un ensemble de restrictions adoptées par un grand nombre d'Etats, comme de plus longs délais d'attente et des limites plus courtes, ont rendu l'IVG plus difficile, relève toutefois Rachel Jones, principal auteur de cette étude. De plus, un certain nombre de cliniques pratiquant l'avortement ont fermé leurs portes, forçant les femmes à de plus longs déplacements, ajoute cette chercheuse. Ainsi, en 2014, 90 % des comtés américains n'avaient aucune clinique pratiquant l'IVG.

Les taux d'IVG ont également nettement baissé dans l'ensemble du monde développé entre 1990 et 2014, a également montré une autre étude de l'Institut Guttmacher et de l'OMS publiée précédemment. Celle-ci constate que de 1990 à 2014, le nombre total d'avortements pratiqués pour 1 000 femmes en âge de procréer dans les pays développés est tombé de 46 à 27, tandis qu'il restait quasiment inchangé dans les nations en développement, passant de 39 à 37 pour 1 000. En France, le taux (14,4 pour 1 000) est proche de celui constaté désormais aux États-Unis, avec une grande stabilité du recours à l'IVG constaté, bon an mal an, dans l'Hexagone.


Source : lequotidiendumedecin.fr