Alors que les organisations représentant les jeunes généralistes se trouvent de facto privées de la possibilité de présenter des listes aux prochaines élections aux URPS, vers qui ces dernières vont-elles donc se tourner pour faire entendre leurs revendications aux prochaines élections URPS ? La question se pose à près d’un mois du scrutin, mais toutes les organisations de jeunes n’y répondent pas de la même façon...
Chez les jeunes installés et remplaçants de Reagjir, on juge cette situation discriminatoire, mais on n’est pas pour autant décidé à appeler à voter pour un syndicat sénior. Son président, Jacques-Olivier Dauberton, raconte qu’il a pourtant été courtisé par le SML afin de placer certains jeunes sur les listes du syndicat; mais sans succès... Et ce n’est pas non plus parce qu’une de ses anciennes présidentes, Alice Perrain, a choisi de mener la liste MG France dans la région Centre que Reagjir va se rapprocher du syndicat de Claude Leicher.
En fait, le syndicat des jeunes installés et remplaçants, a décidé de ne rouler pour personne. Mais ce n’est pas un motif pour se désintéresser du scrutin. C’est pour cette raison que Reagjir a pris l’initiative d’adresser courant août un questionnaire aux quatre syndicats qui présentent des listes généralistes. Les questions portent sur leurs sujets de préoccupation comme la prévoyance, l’amélioration de l’exercice ambulatoire, la répartition de la rémunération des médecins libéraux de premier recours ainsi que la position des syndicats concernant un éventuel conventionnement des remplaçants.
A ce jour, aucune réponse des syndicats de séniors n’est encore parvenue. Mais l’organisation de Jacques-Olivier Dauberton ne désespère pas d’en recevoir et compte les faire connaitre auprès de ses adhérents : Attention ! A défaut de donner des consignes formelles de vote, Reagjir n’exclut pas d’appeler à ne pas voter pour tel ou tel syndicat, si un programme leur déplaisait franchement. : "Nous ne donnerons surement pas de consignes de votes, mais il se peut que nous appelions au boycott de certaines listes en fonction des réponses à nos questionnaires," explique le chef de file de Reagjir.
Face aux quatre grands syndicats, tous les jeunes ne sont pas aussi hésitants. Ainsi le syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), a fait le 24 août une analyse circonstanciée des enejux du scrutin. S’il regrette que "les statuts actuels des URPS excluent de ce scrutin tous les médecins remplaçants, même thésés", le syndicat de Théo Combes penche néanmoins clairement pour un vote MG France, rappelant d’ailleurs que certains des membres du SNJMG ont par le passé déjà figuré sur des listes MG. "MG-France est un syndicat « monospécialiste » qui se consacre depuis 1986 à la défense de la Médecine Générale, grande oubliée d’un système de Santé français construit sur l’hospitalocentrisme," relève le SNJMG
, qui à l’inverse épingle "le passif lourd" au plan conventionnel de la CSMF et du SML et regrette l’alliance électorale de la FMF avec l’UFML, "organisation poujadiste dont les valeurs sont totalement incompatibles avec celles du SNJMG".
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