« 2016 a été un temps d’écoute et de débat, 2017 sera pour l’Ordre le temps de l’action ». Lors de ses vœux, Patrick Bouet annonce la couleur, le très entreprenant président du Cnom compte bien peser dans les débats santé 2017. Il s’est d’ailleurs félicité du travail abattu cette année pour imposer la santé comme sujet incontournable ou de l'influence de l'institution sur la fin de vie, le tiers payant ou la médecine du travail dans le cadre de la loi Travail.
Concernant son engagement sur les dossiers de 2017, cela commencera par la présentation d’une réforme préparée par l’Ordre à partir notamment des résultats de sa grande consultation de l'an passé. « Le temps est venu pour l’Ordre de proposer la réforme globale, concertée et partagée, voulue par les médecins » a-t-il ainsi déclaré. Le 7 février le Cnom présentera donc sa plateforme avec ses propositions. Patrick Bouet a d’ores et déjà donné hier les quatre grands principes qui guideront cette réforme : « libérer les initiatives, décentraliser les décisions, simplifier les exercices, garantir l’accès aux soins, la compétence des professionnels, la pertinence, l’efficience et la qualité des soins ». Avec un objectif clair « créer un électrochoc territorial ». Avant de lancer ses propres propositions de réforme, Patrick Bouet n’a pas manqué d’égratigner les gouvernements successifs qui ont refusé « toute réforme de fond » et se sont contentés de « colmater les brèches ». « Le système de santé ne tient que parce que les professionnels de santé le portent à bout de bras » a-t-il souligné.
Sur le rôle des soignants, Patrick Bouet a également réagi aux polémiques actuelles sur l’épidémie de grippe. « Nous n’accepterons pas que, faute d’anticipation, les médecins soient désignés comme responsable de la situation épidémique que nous traversons et des drames humains qu’elle entraîne ». Le président de l’Ordre a d’ailleurs pris position sur la question en se prononçant en faveur d'une obligation vaccinale pour les professionnels de santé. « Il faut aujourd’hui affirmer courageusement (…) que dans le cadre de la grippe les professionnels de santé doivent être obligatoirement vaccinés, que les personnes hébergées en milieu collectif doivent répondre à une exigibilité vaccinale ».
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