Les "excuses" présentées par la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts ont changé le climat des négociations visant à sortir la Guyane de bientôt deux semaines de conflit social, qui pouvaient se poursuivre vendredi à Cayenne sous de bien meilleurs auspices. Les propositions avancées jeudi par une délégation de Guyanais font désormais l'objet d'un "travail interministériel" entre Paris et Cayenne, annonce l'entourage de la ministre.
Pour leur part le ministre de l'Intérieur, Mathias Fekl et Ericka Bareigts prévoyaient notamment vendredi de rencontrer des représentants des Amérindiens.
Mathias Fekl compte livrer samedi au plus tard des réponses à la délégation d'une cinquantaine de personnes qui lui a apporté plus de 400 pages de propositions.
L'exécutif a déjà validé un certain nombre de décisions, telle la création d’un Tribunal de grande instance et d’un centre pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni, la deuxième ville du territoire. La fidélisation d’un escadron de gendarmes mobiles à Cayenne, et une aide de fonctionnement exceptionnelle de 20 millions d’euros l'hôpital de Cayenne ont également été décidées.
La Guyane, vaste territoire d'Amérique du Sud (83.000 km2) situé à 7.000 km de Paris, connaît depuis une dizaine de jours un mouvement de contestation d’une ampleur historique, sur fond de revendications sécuritaires, économiques et sociales.
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