Autrefois, Esculape des villes
Exerçait son art bon an mal an
En toute indépendance et fort aisément
Tel n’était pas le cas d’Esculape des champs
L’indigent était son client
La nature l’honorait, non l’argent
Esculape des champs, dans sa précarité
Demanda à l’État de bien vouloir l’aider
L’Assistance était née, payée de nos impôts
Qui permit de soigner, quels que soient nos maux
Esculape des champs en fut soulagé
Esculape des villes, quelque peu dégradé
« Un tarif opposable ? Il n’en est pas question !
Le beurre, l’argent du beurre et des honoraires libres,
Je prends votre Sécu pour mieux m’asseoir dessus »
Au diable, les inégalités…
« C’en est assez !, dit l’Assistance
Un financement public à ses exigences
Équité, adaptabilité,
N’est_ce pas un privilège que de vous en passer ? »
Esculape des villes descendit dans la rue
Libre et solvable, c’était un dû !
Electeurs en vue, politiques à genoux
Lui, resta debout !
Esculape, méfie-toi,
Du Capitole à la roche tarpéienne, il n’y a qu’un pas !
Ta liberté a un prix, nos impôts la financent,
Mon ami, quand vas-tu l’assumer cette indépendance ?
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