DPC : 62 % des médecins doivent encore répondre à leur obligation triennale avant la fin de l’année

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Publié le 28/01/2019
Conférence de presse DPC

Conférence de presse DPC
Crédit photo : Amandine Le Blanc

Fin 2019 marque la première échéance pour l’obligation triennale de développement professionnel continu (DPC) des professionnels de santé. Le premier cycle du DPC nouvelle génération sous la houlette de l’ANDPC (agence nationale du DPC) entre donc dans sa dernière année. Ce qui veut dire que tous les médecins qui n’auraient pas encore suivi d’action de DPC depuis deux ans, sont tenus de le faire dans les 11 prochains mois pour être en règle. Et ils sont nombreux… D’après les chiffres présentés par l’ANDPC ce lundi, 38 % des médecins libéraux ont déjà rempli leur obligation triennale. C’est mieux que les dentistes par exemple (14 %) mais moins que les pharmaciens (55 %).

Sur l’ensemble des professionnels de santé financés par l’ANDPC, 48 % se sont déjà inscrits à une ou plusieurs actions. En 2018, les médecins ont été 48 944 dont 35 % de nouveaux engagés par rapport à l’année précédente. Au total, il y a eu 88 207 inscriptions à des actions de DPC pour l’année écoulée (8 % de plus qu’en 2017), les médecins se sont donc en moyenne inscrits à 1,8 action.

Le risque d'un afflux de prises en charge

L’ANDPC prévoit donc une bousculade fin 2019, mais fait tout pour l’anticiper. « Il y aura certainement un afflux de tous ceux qui n’ont pas encore émargé, souligne Michèle Lenoir-Salfati directrice générale de l’ANDPC, il faut donc que nous prévoyions finement cela au niveau budgétaire. » L’enveloppe globale allouée au DPC des professionnels de santé pour l’année 2019 est donc en augmentation. Elle passera de 179 millions d’euros en 2018 à 190,5 millions cette année. Mais ce budget primitif sera revu plusieurs fois, probablement à la hausse, dans l’année. Sur cette somme 180,7 millions sont consacrés spécifiquement au DPC (hors frais de fonctionnement des instances et du personnel) et l’enveloppe de la section médecin s’élève à 87,62 millions. « Ce qui n’est pas loin du budget d’atterrissage de l’année dernière », précise Mme Lenoir-Salfati.

Des bascules entre professions

À part un léger accro du côté des médecins en fin d’année dernière, depuis l’avènement du DPC nouvelle génération, les budgets ne se sont pas retrouvés dans le rouge. Ce résultat a été permis grâce notamment au principe d’enveloppe fongible entre les différentes professions qui permet de transférer les surplus des uns pour combler les manques des autres. « Pour cette année 2019, nous sommes sur une répartition identique des assiettes. Les professionnels ont choisi la stabilité dans l’enveloppe et de ne pas trop anticiper, car sur le principe, ils ne vont pas d’emblée dire : je prends moins car je sais que d’autres vont avoir besoin de plus », explique Eric Hausalter, président de l’ANDPC. Mais au cours de l’année, l’ANDPC prévoit donc d’être « réactif » pour s’adapter aux besoins. Elle puisera également dans ses réserves, mises de côté justement pour faire face à une année 2019 qui s’annonce exceptionnelle. « On nous a reproché de garder cette réserve de ne pas tout utiliser, mais ces 14 millions d'euros vont justement nous être très utiles cette année », souligne Michèle Lenoir-Salfati, même si pour ce début d’année les inscriptions n’ont pas encore connu de pic.

21 heures par généraliste

Pour le reste, pour les médecins les règles du jeu restent les mêmes. 21 heures seront prises en charge par généraliste. L’ANDPC indemnisera les actions présentielles à hauteur de 45 euros par heure, à partir d’au moins trois heures consécutives. Pour les actions non présentielles la participation est de 22,50 euros par heure. Pour les actions de DPC à la maîtrise de stage, 21 heures indemnisées –comptabilisées hors du forfait de chaque médecin – sont aussi prévues, par obligation triennale cette fois-ci (2017-2019). 


Source : lequotidiendumedecin.fr