En Haute-Loire, une CPTS ouverte aux patients portée sur les fonts baptismaux

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Publié le 02/08/2024
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Lancée mi-juillet en Haute-Loire, la CPTS Entre Loire et Sucs regroupe 86 professionnels de santé mobilisés pour mieux soigner les 77 000 habitants répartis dans les 43 communes de ce territoire.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Une nouvelle communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) vient de sortir de terre en Haute-Loire. Le 17 juillet, le Dr Julien Peyrard, médecin généraliste à Monistrol-sur-Loire et président de cette nouvelle communauté, la caisse primaire et l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, ont officialisé la création de ce pool de libéraux par la signature du contrat de financement. Nom de cette cinquième CPTS du département : Entre Loire et Sucs.

L’idée de structurer localement les soins primaires est venue du Dr Peyrard et de l’un de ses confrères. Les deux médecins entament alors leur réflexion en mars 2022 puis organisent une visioconférence avec la caisse primaire et l’ARS, tutelle régionale. En un an, ils parviennent à constituer plusieurs petits groupes pluripro pour plancher sur le projet de santé, qui sera finalement présenté aux autorités sanitaires le 24 juin 2024.

Un financement de près de 400 000 euros

À ce jour, la CPTS compte déjà 86 adhésions sur les 479 professionnels de santé altiligériens. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore fait trop de communication, beaucoup de soignants ne connaissent pas notre existence », explique Natacha David, infirmière libérale de 29 ans, coordinatrice (et unique salariée) de la CPTS.

Selon les calculs de la caisse primaire, la CPTS Entre Loire et Sucs permet d’atteindre un taux de couverture de 97 % de la population. Avec 43 communes et un bassin de vie de près de 77 000 habitants, cette communauté pourra prétendre à un financement annuel de 382 500 euros.

Les professionnels impliqués dans la CPTS ont choisi d’intégrer à leur projet de santé plusieurs dispositifs innovants : déploiement d’un guichet unique pour simplifier la recherche d’un médecin traitant ; ouverture de créneaux de prises de rendez-vous plus rapides pour les suites d’AVC ; création de fiches navettes partenaires avec plusieurs établissements de santé (hôpital du Gier à Saint-Chamond, centre de traitement du cancer Léon Bérard à Lyon) pour améliorer la coordination des soins.

Prendre soin des soignants et intégrer les usagers

En sus des quatre missions prioritaires et obligatoires inhérentes à chaque communauté (améliorer l’accès aux soins ; organiser des parcours pluriprofessionnels autour du patient ; développer la prévention ; répondre aux crises sanitaires graves), la CPTS Entre Loire et Sucs a choisi une mission optionnelle en faveur de l’accompagnement des professionnels de santé. « Nous avons vu avec la crise Covid que les libéraux souffrent beaucoup de l’isolement, analyse Natacha David. Nous voulons donc aider les jeunes à s’installer dans de bonnes conditions et prendre en considération le bien-être de chaque adhérent à la CPTS. »

Suivant le principe de l’engagement des usagers (comme un continuum allant de l’information au partenariat), la communauté veut avancer en intégrant le plus possible les habitants aux décisions et même aux prises en charge. Le projet est en gestation mais l’idée originale de créer un collège des patients au sein de la CPTS fait son chemin.


Source : lequotidiendumedecin.fr