[Pour son dernier numéro de l’année, Le Généraliste s’est intéressé aux défis de l’environnement auxquels sont confrontés les médecins. Du 23 au 31 décembre, nous publions les articles de ce numéro bilan.]
Le champ de la santé environnementale reste très émergent dans le cursus des professionnels de santé. Quasiment absent de la formation initiale, il commence à se développer dans la formation continue. Plusieurs actions de (DPC) sont ainsi proposées. La plupart portent sur les perturbateurs endocriniens – près d’une vingtaine –, d’autres sur les thèmes de “Santé environnement : comprendre les enjeux pour mieux savoir orienter ses patients”, “Influence de l’environnement sur la santé des populations”, “Cancer et environnement”, etc.
Seulement deux DIU
Outre les organismes de formation privés et les quelques congrès consacrés à ce sujet, de rares diplômes existent à l’échelle universitaire. C’est le cas du DIU (diplôme inter-universitaire) médecine environnementale de Nice-Montpellier et du DIU “Santé environnementale à destination des professionnels de santé”, mis en place il y a deux ans par les universités de Bordeaux et Poitiers. « En Nouvelle-Aquitaine, il existe une forte démarche de prévention et de promotion de la santé environnementale, portée par l’ARS », explique le Dr Fleur Delva, médecin de santé publique et responsable pédagogique du DIU. L’ARS a poussé la création de cette formation des professionnels de santé, inscrite dans le troisième plan régional santé environnement (PRSE). Sur neuf mois, les professionnels inscrits suivent, en présentiel et à distance, sept modules de formation et un module de spécialité portant par exemple sur “les spécificités de la santé environnementale dans le domaine de la médecine générale”.
« Cette formation porte sur la compréhension de la complexité de la santé environnementale, explique le Dr Delva. Nous donnons les clés aux professionnels pour qu’ils puissent juger par eux-mêmes et comprendre les données qui sortent dans ce domaine. » Toxicologie, facteurs de risque chimique, épidémiologie, spécificités réglementaires, etc. font partie des thèmes enseignés. Avec une trentaine de places par an, et malgré la présence de quelques généralistes, aujourd’hui le diplôme est essentiellement suivi par des sages-femmes. Un nouveau diplôme est en cours de création avec Airparif, « plus pratique », précise le Dr Delva.
Face à l’émergence d’une demande sur ces sujets, le Dr Delva réfléchit à l’élaboration de formations « moins longues et plus accessibles pour les professionnels de santé », les DIU attirant principalement des médecins déjà intéressés par le sujet.
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