Les bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat (AME) doivent eux aussi avoir l’obligation de s’inscrire chez un médecin traitant. C’est ce que propose un récent rapport parlementaire pour lutter contre les dérapges de ce système d’assurance maladie pour les étrangers en situation irrégulière. Le même rapport, signé de deux députés, proposent aussi de développer l’interprétariat dans les services hospitaliers accueillant un important public étranger précaire et de donner aux gestionnaires des hôpitaux et des caisses maladie "des outils plus efficaces pour lutter contre la fraude et les impayés", notamment en leur permettant d’accéder aux informations relatives aux visas.
D’accord sur ces préconisations, les deux rapporteurs ne sont, pour le reste, pas tombés d’accord sur la nécessité d’une réforme de fond du dispositif. Le premier, Claude Goasguen (Les Républicains) -qui bataille ferme depuis longtemps sur les abus du dispositif- suggère de réduire la couverture de l’AME aux seuls "soins urgents et jugés prioritaires". A l’inverse, son collègue Christophe Sirugue (PS), pointe les risques qu’une telle réforme entrainerait sur le non accès aux soins. Ce n’est pas la première fois que les deux élus se montrent en désaccord sur le devenir de l’AME: il y a quelques années, il affichaient aussi quelques divergences dans un précédent rapport sur le même sujet.
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