Pour la première fois depuis 2018, le prix de la cotisation ordinale augmente légèrement (+1,5 %), passant ainsi de 335 à 340 euros en 2023. Pour les médecins retraités cette somme passe de 95 à 97 euros.
En cause notamment, l'inflation qui stagne depuis la fin de l'année 2022 et qui pourrait atteindre un pic à 7 % en ce début d'année 2023.
Puiser dans les réserves
« L'inflation pèse sur notre masse salariale. Rien qu'au Conseil national, nous comptabilisons 174 salariés pour l'année 2023 », souligne le Dr Pierre Maurice, secrétaire général du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), contacté aujourd'hui par Le Généraliste.
Outre cet aspect, « l'inflation se répercute aussi sur nos fournitures, sur l'énergie, sur les matières premières et sur tous nos services et nos prestations », ajoute le praticien qui précise que cette manne sert aussi à financer « les 102 conseils départementaux, les 17 conseils régionaux ainsi que le Conseil national de l'Ordre ».
Pour limiter au maximum cette augmentation, le Conseil national de l'Ordre explique avoir « puisé dans ses réserves ». « Cette décision a été prise en session et de manière collégiale avec les 58 conseillers nationaux. Ces derniers ont voté pour déterminer un dosage équilibré entre une augmentation de la cotisation et le fait de puiser dans nos réserves pour limiter cette augmentation. L'objectif était de ne pas pénaliser les médecins qui n'ont pas eu de revalorisations tarifaires depuis bien longtemps », rapporte le secrétaire général de l'institution.
10 000 médecins ont déjà payé leur cotisation
Depuis le 1er janvier 2023, « déjà 1 000 médecins (sur l'ensemble des 317 000 médecins cotisants, ndlr) ont payé leur cotisation. C'est un bon chiffre », se félicite le Dr Pierre Maurice.
Les cotisants ont jusqu'au 31 mars 2023 pour faire parvenir à l'Ordre leur cotisation, date au-delà de laquelle des rappels seront envoyés par courrier.
« La très grande majorité des médecins ont payé avant la date butoir », insiste toutefois le Dr Pierre Maurice. « Il y a parfois quelques oublis qui font l'objet de rappels par lettre simple mais cela finit rarement au contentieux », confie-t-il.
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