Hollande décore Pelloux sous les ors de la République

Publié le 30/06/2015

Crédit photo : GARO/PHANIE

"C'est parce que vous avez fait le bien qu'aujourd'hui la République vous distingue". Cinq mois après la grande manifestation du 11 janvier, nouvelle accolade entre François Hollande et Patrick Pelloux. Cette fois, c’était pour décorer de la légion d’honneur l’urgentiste et chroniqueur de Charlie Hebdo (qui figurait dans la promotion de Pâques de la légion d’Honneur de l’an dernier). Le président de la République, retraçant la "vie hors norme" du médecin, du syndicaliste défenseur du service public, de l'écrivain engagé, du chroniqueur des oubliés, de l'"homme qui a gardé sa candeur d'enfant passé 50 ans", l’a élevé au rang de chevalier de la légion d'honneur.

Le chef de l'Etat est revenu sur leur première rencontre lors de la canicule meurtrière de l'été 2003, comme une coincidence, et a évoqué longuement le tragique début d'année. "A travers vous et cette distinction, je veux saluer tous ceux qui nous ont été arrachés ce jour-là", a déclaré François Hollande, listant les victimes des frères Kouachi, dont l'économiste Bernard Maris (qui aurait dû être décoré en même temps que Pelloux, ndlr), et la psychanalyste Elsa Kayat. "Ils représentent le meilleur de la France, la France de l'audace, du courage, de la générosité, de la liberté, la France que vous voulez servir", a ajouté le président.

"Je suis chevalier de la légion du bonheur d'être en France (..) un immense pays plus grand qu'il ne le croit", a répondu Patrick Pelloux, dans un discours en présence des présidents du conseil constitutionnel Jean-Louis Debré et de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, de la maire de Paris Anne Hidalgo et des ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education) et Marisol Touraine. "Nos vies ont changé mais nous ne changerons pas de vie. Ils ne gagneront pas", a lancé l'urgentiste, qui a longuement remercié tous les maillons de sa vie professionnelle et personnelle, des grands pontes de la médecine à tout le Samu de Paris, de ses amis musiciens à sa "famille" de Charlie...



Source : lequotidiendumedecin.fr