Le Leem présentait ses vœux à la presse mardi matin. L'occasion pour Patrick Errard, président du Leem, de faire le bilan de la politique à ses yeux "pénalisante" de Marisol Touraine et de définir les enjeux et les orientations du syndicat pour 2017. Avec en ligne de mire la politique du futur ou de la future ministre de la Santé.
Au premier rang de ses critiques : la LFSS 2017. Patrick Errard insiste sur "l'effort de régulation disproportionnée par rapport au poids du médicament dans les dépenses de santé". Il a, entre autres, dénoncé la complexification des dispositions législatives et réglementaires, l'allongement des délais d'accès au marché ou encore l'alourdissement de la fiscalité spécifique. "Nous avons travaillé sans relâche et nous ne sommes pas dans les jérémiades, ajoute Patrick Errard. Nous devons être maintenant force de proposition". Il a d'ailleurs confié au micro sa satisfaction que la santé soit enfin débattue dans la campagne présidentielle, avec un bémol toutefois : "A en juger ce qui est proposé pour le moment nous n'en sommes tout de même qu'à l'Alpha ou l'Epsilon de ce qui pourrait se faire".
En décembre dernier, le Leem a publié un ensemble de propositions pour la présidentielle dans un livret intitulé "Santé 2017 - l'heure des choix" (voir ci-dessous), divisé en trois axes : "garantir l'accès de tous aux meilleurs soins", "mettre en place une régulation attractive" et "retrouver l'efficacité et la cohérence du modèle français". "La France est confrontée à des enjeux cruciaux en termes de santé publique, d'organisation des soins et d'amélioration de la prise en charge des patients, constate Patrick Errard. Il est temps pour nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et d'ouvrir, au travers d'actions réalistes et intelligibles, la voie d'une politique de santé audacieuse capable à la fois de redonner au système de soins toute sa cohérence et son efficacité, et de faciliter l'accès des patients aux innovations thérapeutiques", a conclu le président du Leem.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique