Environ 70% des femmes migrantes ont, sur les cinq continents, subi des violences dans les camps ou pendant leur parcours, estime Gynécologie sans frontières (GSF), qui appelle "d'urgence" mercredi, à l'occasion de la journée des droits des femmes, à l'ouverture de centres d'accueil. "Les violences sont omniprésentes dans tous les camps de réfugiés du monde" et "les plus vulnérables aux risques de violences sexuelles sont les femmes et les enfants", rappelle l'association, qui intervient depuis novembre 2015 dans les camps de migrants du nord de la France, notamment à Grande-Synthe (Nord).
"Prostitution imposée, viols, violences conjugales font partie du voyage" pour ces victimes dont "nombre d'entre elles sont obligées de vendre leur corps pour payer les passeurs", ajoute l'association dans un communiqué. Chaque démantèlement de camp accroît leur isolement et leur vulnérabilité et entraîne "une recrudescence de violences sexuelles et de demandes d'IVG", ajoute l'association, quatre mois après le démantèlement de la "Jungle" de Calais.
GSF appelle-t-elle "en urgence" à ce que "soient ouverts des centres d'hébergement pour les femmes et les enfants". Le centre Jules Ferry à Calais notamment, avec ses 400 places pour femmes et enfants et qui avait fermé dans le sillage du démantèlement de la "Jungle" en octobre 2016, "doit être rouvert", estime l'association.
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