De toutes les prestations concernant la santé, c’est la CMU qui est la plus connue. La dernière étude de la DREES rapporte en effet que près de neuf Français sur dix ont entendu parler de la couverture maladie universelle. Cette assurance maladie pour les plus démunis, inventée par Martine Aubry au début du siècle, a une notoriété comparable à des dispositifs sociaux plus anciens, comme les allocations familiales ou les aides au logement, ou plus récents comme le Revenu de Solidarité Active (RSA).
Pour autant, seuls 4 Français sur dix sont capables de dire « assez précisément qui peut en bénéficier ». Si l’on en croit les statisticiens du ministère de la Santé, les 20% les plus pauvres de nos concitoyens seraient néanmoins assez bien informés sur le dispositif, puisque six sur dix savent qui y a droit. Ce qui ne veut pas dire que la CMU-C fasse le plein, puisque, d’après la DREES, malgré ses 5,2 millions de bénéficiaires, les taux de non recours demeurent élevés.
Les autres mécanismes d’accès aux soins semblent beaucoup moins bien ancrés dans le paysage social. C’est le cas de l’Aide Médicale d’Etat (AME) qui ne dit quelque chose qu’à un petit tiers de la population : certes, elle n’est servi qu’à 300 000 étrangers en situation irrégulière, mais les polémiques si fréquentes à son propos laissaient supposer qu'elle serait mieux située.
Les connaissances de nos concitoyens sont plus lacunaires encore pour l’aide à la complémentaire santé (ACS), censée bénéficier aux personnes légèrement moins pauvres que les bénéficiaires de la CMU mais qui, bénéficiant à 1,2 millions de personnes, est notoirement sous utilisée depuis sa création en 2004. En comparaison, l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) peut se prévaloir d’une notoriété supérieure : 18% des gens ont entendu parler de cette allocation dépendance, pour 13% qui savent à peu près ce que c’est.
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