138 mesures pour sauver la médecine libérale. Voilà le résultat d’une année de réflexion et de débat au sein de la CSMF en vue de présenter un nouveau projet confédéral pour 2014 adopté à l’unanimité lors de l’Assemblée générale extraordinaire mi-décembre à Paris. Le moment n’a pas été choisi au hasard. « Nous sommes à mi-parcours de la convention médicale dont la prochaine échéance est fixée à 2016 et à la veille des prochaines élections URPS prévues en 2015 », rappelle le président de la CMSF dont le mandat prendra fin au printemps prochain. Mais avant de partir, comme pour laisser une trace indélébile de ses douze années à la tête du syndicat, Michel Chassang, propose aux pouvoirs publics des pistes de changements à mettre à œuvre pour sauver la médecine libérale.
Si « le métier de médecin n’est pas un métier comme les autres » et que « son versant social est essentiel », le président de la CSMF défend l’idée de « conduire le cabinet médical » vers un concept « d’entreprise médicale moderne ». Selon lui, le regroupement des professionnels de santé est indispensable à l’exercice de demain, mais avec à sa tête un « directeur qui serait le médecin ». Fort d’une étude sur le coût qu’implique un tel changement (71 530 euros pour un regroupement physique et 31 680 euros pour un regroupement virtuel), le syndicat demande que de vrais moyens financiers soient débloqués. Et de prévenir la ministre de la Santé : « ce ne serait pas compréhensible que la négociation qui va s’ouvrir sur la rémunération du travail en équipe ne se fasse pas avec les moyens déjà existants ». Comprenez : un interlocuteur, l’UNPS, et un cadre, l’ACIP.
Parmi les autres axes de réforme, la CSMF suggère de conserver le numerus clausus, mais de l’adapter « en fonction des spécificités et des régions ». Pour préparer les étudiants au monde libéral, en plus des stages obligatoires en cabinet, des cours de gestion d’entreprise devraient être introduits, ainsi que des travaux communs avec des étudiants d’autres disciplines médicales et paramédicales pour favoriser le travail en équipe.
Jugé comme une « bonne idée » par Michel Chassang, le contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG), mesure phare du Pacte territoire-santé de Marisol Touraine, devrait être, selon la CSMF, généralisé à toutes les spécialités et à toute la France. Le projet confédéral va même plus loin en proposant de faire de ce modèle social la base de la couverture maladie et grossesse de tous les médecins de secteur 1.
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