C'est à Bordeaux qu'il faut s'installer si l'on veut être le mieux soigné. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par le cabinet d'audit PwC sur une quinzaine de ville-métropoles. Si Lyon apparait -tous critères confondus- globalement la plus attractive en France (devant Paris, Toulouse et Bordeaux), pour les items santé c'est bien la capitale de l'Aquitaine qui tire son épingle du jeu. Pour classer les villes où l'on vit le mieux, PwC utilise en effet soixante indicateurs comme le taux d'emploi, le coût du logement et des transports, le nombre de chambres d'hôtel, la pollution de l'air, ou encore les résultats au bac. Pour la santé, quatre items sont censés mesurer la performance : le ratio établissements hospitaliers par habitant, établissements médico-social par habitant, l'indice de mortalité et enfin l'accès plus ou moins aisé aux médecins généralistes. Au vu de ces critères, Aix (45 points) arrive juste après Bordeaux (49 points), suivi de Rouen (36 points), de Strasbourg et de Rennes; Nantes, Lille, Grenoble, Brest et Toulouse cloturant le top ten.
Explications des auteurs de ce classement santé inédit. "Avec un score de 49 points, pour la seconde fois dans ce thème, Bordeaux arrive en première position et offre à ses habitants le meilleur accès aux soins possible. Favorisé par un ratio d’établissements de santé élevé par rapport à sa population totale et un taux de mortalité faible, Aix-en Provence s’installe à la deuxième marche du podium. A la troisième place, Rouen compense son taux de mortalité élevé par une offre de soins locale, diversifiée, nombreuse et accessible, notamment pour les personnes âgées. La métropole rouennaise investit de manière notoire dans l’expansion et le développement du quartier de son CHU," expliquent les experts de PWC. Concernant Lille, relégués à 6e position, ils justifient leur sévérité par le fait que un "taux de mortalité globale, le plus élevé des villes du classement".
La capitale du Nord est pourtant la mieux placée pour son score d’accessibilité aux médecins généralistes. Pour mesurer cet indicateur, PwC utilse "l'accessibilité potentielle localisée" (APL), un concept mis au point par la Drees qui tient compte du niveau d’activité des médecins pour mesurer l’offre et du taux de recours différencié par âge des habitants pour mesurer la demande. A cet aune, Strasbourg est second, Bordeaux troisième. Viennent ensuite, Rouen, Aix, Montpellier et Brest. A la huitième position arrive Marseille, qui précède Rennes et Toulouse. En queue de classement, Nice, Grenoble, Nantes, Lyon et Paris figurent ce qu'on fait de pire en milieu urbain pour décrocher un rendez-vous chez son médecin de famille. Cette sous-performance témoigne de la grande saturation des soins primaires dans ces villes.
D'une manière générale, dans ce classement, la qualité de l’accès aux soins semble diminuer avec la taille de la ville: "En effet, les 5 villes les moins peuplées de notre échantillon totalisent toutes un score supérieur aux 5 villes les plus peuplées", explique-t-on chez PWC. Autre tendance moins surprenante : les villes du Nord de la France sont marquées par les plus fort taux de mortalité globale.
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