Les médecins hospitaliers du Portugal ont entamé mercredi une grève de 48 heures à l'appel de leurs deux principaux syndicats. Pour le premier jour de grève, le taux de participation a été estimé à 90 % par les deux organisations à l'origine du mouvement, le Syndicat indépendant des médecins et la Fédération nationale des médecins (FNAM).
"Cela montre qu'il existe un profond mal-être et une indignation croissante au sein de la profession", a déclaré le président de la FNAM Mario Jorge Neves. Un nombre important d'actes chirurgicaux non urgents ont été annulés et des consultations ont dû être reportées dans les hôpitaux. "L'ambiance est calme. Les usagers comprennent les motifs de la grève car ils ressentent eux aussi une dégradation du service", a assuré Diana Povoas, membre de la direction de la FNAM. Des services minimum sont assurés pendant les deux jours de grève.
L'action se terminera à la veille de l'arrivée du pape François pour un pèlerinage au sanctuaire de Fatima, dans le centre du pays. Mais, dans la mesure où le gouvernement socialiste a dispensé les fonctionnaires de venir travailler vendredi pour leur permettre d'accompagner la visite du pontife argentin, les services de santé fonctionneront à régime réduit pendant cinq jours d'affilée, de mercredi à dimanche.
Si les médecins grévistes n'attendent pas de miracle, ils dénoncent une dégradation des conditions de travail et réclament une réduction des heures supplémentaires passées dans les services d'urgence de 200 à 150 heures par an. Ils exigent également que ces heures soient rémunérées sans les coupes budgétaires décidées par le précédent gouvernement de centre droit.
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