Les animateurs de "la manif pour tous" et les associations catholiques sont satisfaites, mais les militants homo sont fiurieux. Alors que Marisol Touraine, puis le secrétariat d'État chargé de la Famille ont confirmé que la PMA n'était "pas à l'ordre du jour", plusieurs associations de défense des droits des homosexuels ont dénoncé une trahison du gouvernement sur la procréation médicale assistée (PMA) pour les couples de femmes.
"Les personnes LGBT ne sont pas des pigeons que l'on peut appâter tous les cinq ans, une promesse à la fois", réagit dans un communiqué l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans. "La question de la PMA pose celle du droit des femmes à disposer de leur corps et à décider de leur maternité, elle n'est pas un sujet que l'on peut jeter en pâture aux réactionnaires", souligne-t-elle. "Les couples de femmes (...) continueront à aller à l'étranger pour une PMA et utiliseront au retour le pis-aller incertain de l'adoption de l'enfant du conjoint pour espérer garantir à leurs enfants la protection de leurs deux mères", note l'association.
De son côté, SOS homophobie rappelle que le candidat François Hollande s'était déclaré favorable à cette mesure lors de la campagne présidentielle de 2012. Mais, "d'hésitations en reculades, la promesse est devenue renoncement", dénonce l'association.
Le gouvernement "a choisi d'ouvrir l'accès au mariage en laissant de coté l'indispensable réforme de la filiation et le nécessaire élargissement de l'accès à la PMA", regrette pour sa part l'association Les Enfants d'Arc en Ciel qui accompagne les couples homosexuels dans leur projet parental. Pour elle, "la situation actuelle est bancale, injuste et discriminante pour de nombreux enfants et de nombreuses femmes qui sont exclus de la protection que le Parti socialiste leur avait pourtant promise".
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