Un mois après le début de la mobilisation contre sa réforme des retraites, le gouvernement reprend cette semaine les négociations avec les partenaires sociaux. Mardi, les syndicats représentatifs des médecins libéraux rencontreront une ultime fois le secrétariat d’État aux retraites.
À l’issue d'une seconde réunion de négociation avec les équipes de Jean-Paul Delevoye — qui a démissionné depuis — au cours de laquelle ils avaient appris que les pensions des praticiens baisseraient davantage qu'annoncé avec l'instauration d'un régime universel, les syndicats de médecins avaient convenu de se réunir à l’issue de la séance du 7 janvier pour décider d’une éventuelle action commune.
Une union pilotée par le président de la Carmf ?
Anticipant une issue insatisfaisante de cette réunion de la dernière chance, l'UFML-S appelle déjà dans un communiqué à « l’union de tous les syndicats vers un mouvement commun ». Le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S, souhaiterait que ce mouvement soit piloté par le président de la Carmf, le Dr Thierry Lardenois, afin d'éviter « les bouffages de nez entre les différentes maisons », explique le Dr Marty, qui dit avoir eu écho de « dissensions » entre les syndicats. « J'ai eu le Dr Lardenois au téléphone ce matin, il faut qu’il regarde si cela est possible sur le plan juridique », précise le Dr Marty.
Si le président de l'UFML-S indique ne pas avoir été convié à la réunion intersyndicale prévue mardi et ne pas avoir encore sollicité les organisations représentatives, il estime qu'une union avec celles-ci « devrait pouvoir se faire si tout le monde est intelligent ». « Cela ne changerait pas grand-chose mais ce serait symbolique », ajoute-t-il.
D'autres actions à venir en janvier
Membre du collectif interprofessionnel SOS Retraites, auquel appartient également la FMF, l'UFML-S était déjà descendu dans la rue pour protester contre la réforme des retraites en septembre et avait invité les médecins à cesser leur activité du 3 au 6 janvier. Si pour l'heure, le Dr Marty n'est pas en mesure de dire si le mouvement a été suivi, il assure que le « terrain est en train de rendre compte de l’énormité de cette réforme ». Il espère désormais qu'un maximum de médecins participeront aux futures actions, qui pourraient avoir lieu dès janvier, et surtout à la grève illimitée prévue à partir du 3 février.
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