Dans un entretien accordé cette semaine au magazine Famille chrétienne, Nicolas Sarkozy se dit hostile à l'euthanasie, mais avec des nuances et des ambiguités. "J’ai toujours été opposé à l’euthanasie", précise le candidat à la primaire de la droite. Mais l'ancien chef de l'Etat précise aussitôt : "La seule exception pour moi, c’est quand la vie n’est plus la vie, qu’on n’est plus que souffrance, qu’artificialité". Et de poursuivre : "Je comprends qu’on arrête la vie quand elle n’est plus la vie. J’ai toujours pensé qu’il y avait une zone grise qui appartenait au secret du patient, de sa famille et du médecin, et qui ne devait pas être codifiée", ajoute-t-il.
Et il conclut sur ce sujet polémique : "Je suis contre l’euthanasie. Cela dit, je suis contre l’idée que la loi doit tout régler. Quand vous êtes à côté de la personne que vous aimez, qui est vraiment au bout du bout de la vie, qui ne peut plus vivre tellement elle souffre, ce n’est pas la loi qui peut régler cela, mais le dialogue confiant entre un médecin, la personne qui vous aime et vous. Si je suis confronté à cette situation, je préfère que les personnes qui m’aiment et le médecin décident plutôt que la loi". Au final, pour Nicolas Sarkozy, "l’extrême fin de vie est un moment où la vie n’est plus la vie, donc on peut l’arrêter".
Dans cet entretien, le candidat réitère par ailleurs son acceptation de la PMA, mais uniquement pour les couples hétérosexuels. Il se montre en revanche hostile à la gestation pour autrui (GPA), "car elle ouvre la voie à la marchandisation du corps humain que je refuse." Sur ce thème, il se dit "favorable à une initiative internationale. L’idée serait de pouvoir interdire aux ressortissants de pays qui n’acceptent pas la GPA – comme la France – de la pratiquer dans des pays où elle est autorisée."
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