"Chaque année, des milliers de femmes ont recours à une PMA à l'étranger dans le but de fonder une famille(...) Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir eu recours à une insémination avec donneur afin de fonder une famille." Des femmes affirment publiquement dans un "manifeste des 343 fraudeuses" avoir eu recours illégalement à la procréation médicalement assistée (PMA) à l'étranger afin de fonder une famille. Dans ce manifeste, publié par le journal Libération en Une de son édition de vendredi, les signataires revendiquent "avoir eu une insémination avec donneur afin de fonder une famille", un procédé seulement autorisé en France pour les couples hétérosexuels infertiles.
La pétition a été lancée la semaine dernière par un couple d'homosexuelles, Marie et Ewenne, adhérentes de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), qui soutient cette initiative. Le texte fait référence au manifeste des "343 Salopes", signé en en 1971 par 343 femmes qui proclamaient avoir avorté quand l'IVG était passible de poursuites. Mais celui des "343 fraudeuses" a déjà recueilli "plus de 400 signatures" de femmes qui dévoilent leur nom, prénom et adresse électronique. Outres les signataires qui revendiquent le recours à la PMA à l'étranger, le manifeste a recueilli plus de 1.000 signatures de soutien. Selon Libération, qui consacre au total cinq pages à ce sujet, les députés écologistes Noël Mamère et Serge Coronado ont signé le texte.
Le texte du manifeste réclame "l'ouverture de la PMA à toutes les femmes" et que "la loi ouvrant l'adoption aux couples de même sexe soit appliquée partout en France, sans discrimination". Après les déclarations de Manuel Valls affirmant que la PMA ne serait pas discutée d'ici 2017 alors que le candidat François Hollande s'était déclaré favorable à cette mesure lors de la campagne présidentielle de 2012, de récentes décisions de justice ont mécontenté les militants de l’homoparentalité, notamment celui de Versailles.
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