Le parcours des soins étaient jeudi au cœur des discussions d’une table ronde aux Entretiens de Bichat. Et si les différents intervenants s’accordaient à dire qu’un meilleur dialogue ville/hôpital était la clé d’un parcours de soin efficace, les patients eux-mêmes semblent plaider pour une amélioration significative dans ce domaine.
En effet d’après un sondage Carenity et FSNB auprès de 1717 patients chroniques, l’amélioration de leur prise en charge passe en premier lieu par le partage du dossier informatisé entre soignants (43% des répondants). L’envoi aux malades du compte rendu hospitalier par mail arrive juste après. En effet pour ses patients chroniques les allers-retours entre ville et hôpital sont partie intégrante de leurs quotidiens de malade : 97% déclarent ainsi avoir un médecin traitant en ville mais 85% se sont rendus au moins une fois à l’hôpital pour leur pathologie principale au cours des 12 derniers mois et 63% ont été hospitalisés dans l’année écoulée. Dans 77% des cas les patients ont été adressés à l’hôpital par un médecin de ville, spécialiste ou généraliste.
Pourtant ces malades ont beaucoup à redire sur la communication entre les deux partis. 28% estiment ainsi que l’équipe hospitalière n’était pas assez ou pas du tout informée de l’histoire de leur maladie. Le fait que les patients eux-mêmes soient laissés dans le flou semble être illustré par ces 9% de patients qui ne connaissent pas vraiment la raison de leur dernière hospitalisation. De même, seuls 19% d’entre eux déclarent également avoir eu accès à leur dossier informatisé. Mais ils ne sont pas les seuls dans le flou, le dialogue n’est pas forcément direct et évident entre médecin de ville et hôpital. Si dans 54% des cas le médecin traitant est informé des soins prodigués à l’hôpital par un courrier de l’hôpital, dans 17% des cas l’information passe par le patient et dans seulement 6% des cas par mail.
Ces déficiences dans le parcours de soin sont d’autant plus regrettées par les patients chroniques, qu’ils mettent en avant le généraliste comme un acteur majeur pour eux. 48% désirent qu’il les conseille et les oriente dans le parcours de soin. 41% veulent qu’il connaisse et centralise l’ensemble des informations de leur santé. Enfin 41% souhaitent que le généraliste les aide à mieux vivre et améliore leur qualité de vie au quotidien. Des considérations qui arrivent bien avant le soulagement de la douleur que seulement 22% d’entre eux considèrent comme une tâche incombant aux généralistes.
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