Avec la signature de 82 contrats locaux de santé, la création de plus de 100 maisons de santé et l'instruction en cours de 85 projets de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), l'année 2019 a été sans conteste « utile » aux yeux d'Aurélien Rousseau. Mais le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France veut une année 2020 encore plus dynamique. « 2020 sera une année où nous allons devoir donner quelques coups d’épaule pour réussir la transformation du système de santé », a-t-il déclaré. Pour la région française qui a fait de la lutte contre les inégalités d'accès aux soins sa ligne rouge, le premier défi concerne l’attractivité médicale et paramédicale du territoire.
2 000 généralistes en moins
Auparavant richement dotée en praticiens, l'Île-de-France a vu partir 2 000 médecins généralistes en dix ans. L’URPS Ile-de-France tire régulièrement le signal d’alarme et relaye les besoins médicaux de la région. « Des jeunes sans solutions partent exercer en Belgique. Notre sujet est celui d’inventer un mode d’exercice qui correspond aux aspirations des jeunes pour leur permettre de rester dans la région », confirme Aurélien Rousseau.
Le deuxième défi concerne le déploiement du plan hôpital. « Nous devons capitaliser sur les mesures d’attractivité du plan hôpital pour déployer les ressources supplémentaires dans les établissements », dit Aurélien Rousseau. Cette volonté vaut aussi pour le plan d'aide pour la Seine-Saint-Denis, présenté par Édouard Philippe en octobre 2019. Si la santé n'a pas été au cœur de ce plan, plusieurs mesures ont été annoncées pour améliorer l'attractivité médicale du département (doubler le nombre de maîtres de stage en médecine générale, aides à l'installation). Mais pour pouvoir accompagner les politiques publiques, l'ARS doit aussi apprendre des crises et évoluer. « Pour assurer l’égalité d'accès à la santé, nous devons différencier nos interventions. La politique uniforme sur des territoires renforce les inégalités », affirme le DG.
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