LE QUOTIDIEN : Quel impact a eu le DPC sur les associations ?
DR PHILIPPE BONET : Ce nouveau système est destructeur pour le monde associatif. Je prépare le rapport moral de l’UNAFORMEC. C’est le plus négatif que j’ai rédigé depuis que j’en suis responsable. L’année 2013 a été délétère. Tous les acteurs historiques du monde associatif local ou régional ont souffert. L’OGDPC est inefficace avec un règlement de factures dans des délais insupportables. Des actions réalisées l’an dernier n’ont toujours pas été réglées aux médecins et organismes. Cela pose problème pour solder les comptes de l’exercice 2013. Des associations ont jeté l’éponge.
En quoi le DPC est-il responsable de cette situation ?
La FPC s’appuyait étroitement sur des organismes structurés. Le DPC repose sur une relation directe avec l’individu. La profession et les pouvoirs publics n’ont pas mesuré les effets négatifs de ce nouveau système. Réduire la durée maximale de prise en charge du DPC de 8 journées à 7 demi-journées a été une erreur. Les médecins qui suivaient 8 jours de formation conventionnelle constituaient un noyau dur. Les associations les voyaient 3 à 4 fois dans l’année. Ces gens-là étaient des leaders d’opinion, localement, qui entraînaient d’autres professionnels à travers des groupes de pairs. On a détruit ce lien.
Pour financer le DPC en 2014, on évoque la baisse du forfait annuel des médecins...
Ce serait une catastrophe ! On prend le problème à l’envers. Diminuer le forfait ne ferait que morceler davantage la profession. Je suis pour une remise à plat complète du système car il ne fonctionne pas.
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