Dans son cabinet de l’agglomération toulousaine, le Dr Jérôme Marty, généraliste et secrétaire général de la CSMF 31, n’a pas attendu l’annonce de Nicolas Sarkozy pour facturer le C à 23 euros. « C’est un dû depuis 2007, je l’applique déjà et je continuerai à le faire sans attendre janvier. Mes patients le comprennent aisément ; car ils voient bien qu’aujourd’hui il y a de moins en moins de médecins généralistes et que demain, il n’y en aura plus du tout », confie-t-il. L’annonce du Président de la République laisse le professionnel de santé dubitatif. « Je suis partagé, d’un côté j’ai envie de faire confiance à ce qui a été annoncé ; d’un autre, je ne comprends pas pourquoi on nous demande de patienter jusqu’en janvier prochain alors que le CS à 23 euros est déjà une réalité. Quand il s’agit de la réforme des retraites, le gouvernement travaille en collaboration avec les syndicats, il devrait en faire de même pour la médecine ! Sur ce point la nomination d’Élisabeth Hubert est peut-être une bonne nouvelle, c’est quelqu’un de sensé qui devrait travailler avec les syndicats ».
Dans le Tarn, le Dr Jean-Louis Régis, président de MG France en région Midi-Pyrénées, a lui aussi un avis mitigé. Dans son cabinet de Mazamet, il a déjà appliqué plusieurs fois la cotation CS à 23 €, mais cela lui a été, à chaque fois, refusé par sa caisse primaire. « Sur ce point, je suis content de l’annonce de Nicolas Sarkozy. La médecine générale est enfin reconnue comme une spécialité et c’est acté, » indique-t-il. Mais comme son confrère, le Dr Régis condamne le délai d’application du C = CS = 23 euros, au 1er janvier. « Nous ferons des actions avant pour faire pression sur les caisses notamment avec des grèves de la télétransmission qui les pénalisent, » prévient-t-il. « Heureusement, la nomination d’Élisabeth Hubert me paraît être une bonne chose, elle devrait permettre de trouver des solutions par le dialogue ».
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