EN MIDI-PYRÉNÉES, 325 candidats, répartis dans onze listes et, logiquement, trois collèges différents, se sont engagés dans la campagne des élections à l’union régionale des professionnels de santé.
À la clé : 30 sièges dans le collège des généralistes, 8 dans le collège des chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens, 22 dans le collège des autres spécialistes. Démographie médicale, permanence des soins ou encore respect de l’exercice libéral, font partie des messages forts de la campagne dans la région.
Dans le collège des généralistes, le Dr Michel Combier, tête de liste CSMF et habitué de l’exercice, met en avant les enjeux spécifiques de Midi-Pyrénées, reprenant notamment le thème de la démographie médicale. « Totalement hétéroclite chez nous, elle laisse de nombreux départements en manque de médecins tandis que d’autres débordent. Sur le sujet, malheureusement, pas grand-chose n’a été amorcé à ce jour », estime-t-il. Même chose concernant la permanence des soins : « Il faut harmoniser toutes les régulations en Midi-Pyrénées, sans tuer personne ». Le troisième message du Dr Combier sera surtout national : « Ceux qui sont opposés à la loi HPST n’ont qu’à voter pour nous, c’est un peu le stop ou encore ! »
Du côté du collège des spécialistes, le Dr Jean-Louis Bensoussan, radiologue dans une clinique privée toulousaine et numéro deux sur la liste du SML, s’est présenté avant tout pour faire entendre sa voix de libéral. « Je n’étais pas dans la précédente mandature, mais je suis un libéral impliqué dans ma représentation professionnelle et j’estime que l’ARS de Midi-Pyrénées n’est pas à l’écoute des médecins. C’est la principale raison qui m’a poussé à me présenter », confie-t-il. « Mon message, c’est celui d’un libéral qui choisit son mode de travail et son organisation. C’est une chose qui doit être respectée par la tutelle malgré la nouvelle loi, or depuis l’installation de la nouvelle ARS en avril dernier, c’est le flou le plus complet, nous avons du mal à avoir les bons interlocuteurs. Nous pouvons ne pas être toujours d’accord, mais il est indispensable que le dialogue s’installe de façon régulière. »
Dans le collège des anesthésistes, chirurgiens et obstétriciens, le Dr Laurence Boulinguez, anesthésiste en chirurgie uro-digestive dans une clinique privée toulousaine, est la seule femme présente sur la liste du BLOC. « Nous avons créé cette liste, car il y avait jusqu’à présent une carence de représentativité des acteurs du bloc. Or nous avons des intérêts communs, nous espérons ainsi faire évoluer les choses », explique la spécialiste. La liste du BLOC avance ainsi surtout des revendications nationales : « Nous nous battrons notamment pour une revalorisation du coût de la pratique. »
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