DE NOTRE CORRESPONDANT
« DEVANT L’INCOHÉRENCE de la méthodologie et de la concertation sur le plan régional de santé [PRS], l’URPS de médecins libéraux des Pays de la Loire dit stop. » Le communiqué diffusé par l’URPS « médecins » est cinglant : « La méthode suivie par l’ARS en Pays de la Loire pour préparer les schémas du projet régional de santé est inacceptable : choix partial des interlocuteurs, oubli d’une partie des professionnels de santé libéraux, contournement des représentations des professionnels et des URPS, choix préétabli des enjeux prioritaires… »
En filigrane : le manque de considération des médecins libéraux. « Sur les grandes orientations du PRS, il n’y a pas d’opposition, souligne le président de l’URPS, le Dr Patrick Gasser. En revanche, sur la déclinaison en schémas, sur la place de chacun et la méthodologie de travail, nous disons stop ! ». Les libéraux se sentent systématiquement marginalisés. Le Dr Gasser cite un colloque à Angers en juin sur le thème de la périnatalité et de la petite enfance. Parmi les intervenants, note-t-il, « seulement un médecin libéral, de surcroît enseignant à l’université ». Autre exemple : un colloque à Nantes sur les pathologies psychiatriques. « On veut casser la barrière hôpital/ville et pourtant on ne nous invite pas alors qu’en amont, nous avons fait des propositions… Ce n’est pas logique ».
Choix politique.
L’attaque a été assez forte pour que la directrice générale de l’ARS s’explique. « Nous avons des temps de concertation avec les URPS, sept groupes de travail entre l’ARS et la conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA) et une dizaine de colloques, se défend Marie-Sophie Desaulle. Nous rencontrons très régulièrement les médecins libéraux. Nous avons de multiples occasions d’être en lien. » La directrice générale (dont l’URPS reconnaît la « bonne volonté affichée ») concède « un problème de calage entre l’URPS et l’ARS ». « Je pense que c’est un peu tôt pour dire qu’on ne prend pas en compte les avis des acteurs de terrain », assure-t-elle, précisant vouloir construire à partir des contributions de toutes les professions représentées aux URPS.
Mais le climat local ne s’adoucit pas... Il y a quelques jours, nouveau pataquès ! « Exclus » du bureau de la conférence sanitaire de territoire du Maine-et-Loire (initiée par l’ARS), les médecins libéraux via l’URPS ne veulent plus siéger dans cette instance de démocratie sanitaire. Un autre « bien mauvais signe », déplore Patrick Gasser.
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