• Généralistes : MG-France demande un milliard d’euros
MG-France fait sa rentrée sur le mode revendicatif. Jugeant que la médecine générale traverse « la plus grave crise de son histoire », le syndicat réclame un investissement de un milliard d’eurossur la médecine de premier recours dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Le Dr Claude Leicher, président de MG-France, prévient : « La situation est pire que ce qu’on pouvait imaginer. Il faut arrêter cette spirale infernale ». Il appelle le gouvernement et les parlementaires à prendre leurs responsabilités lors du prochain budget de la Sécu en « fléchant » ce milliard d’euros sur la médecine de premier recours. « Il ne s’agit pas seulement d’honoraires mais aussi de moyens nouveaux pour moderniser l’exercice de la médecine générale », précise le leader. Ce plan Marshall « pluriannuel » pourrait s’articuler autour de deux axes : un contrat conventionnel classique ; et des « espaces de liberté et de créativité » négociés avec les Agences régionales de santé (ARS). Pour le syndicat, le paiement à l’acte des médecins généralistes « sur la base du CS » doit être complété par des forfaits (médecin traitant pour tous les patients, structure…) modulables selon les zones d’exercice.
Alors que les élections se profilent, le discours se durcit. Le président de MG-France accuse la CSMF de mener une campagne « de dissimulations et de mensonges ». « La CSMF répète que la loi HPST est responsable de tous les maux ! La belle affaire… Depuis cinq ans, il y a une convention qui a conduit les médecins dans le mur, a construit un parcours de soins à l’envers sans moyens pour le médecin traitant ».
• Offensive FMF contre le « harcèlement »
« Des tracasseries au harcèlement » : c’est sur ce thème porteur que le syndicat Union Généraliste (FMF) a fait sa rentrée, à Paris, épinglant notamment la gestion CSMF/SML d’une convention qui « multiplie les contraintes et les sanctions ».Le syndicat énumère les exemples de « pressions » : entretiens peu « confraternels », alertes sur l’activité, renvoi au médecin des formulaires mal renseignés, système clic@ld vérifiant l’usage du bizone (avec feux verts, orange, rouge « comme à la maternelle »), pénalisation financière du généraliste médecin traitant (tiers payant refusé dans les cabinets de groupe, gestion aléatoire des forfaits ALD…) ou encore « conflits » liés aux protocoles d’examen spécial (PES). « Le quotidien des généralistes est rendu insupportable », résume le Dr Claude Bronner, co-président d’Union Généraliste (FMF). Le Dr Jean-Paul Hamon, son alter ego, parle de « gestion par le stress ». Selon les responsables d’UG, cette mise sous pression se transforme parfois en « harcèlement », comme l’illustrent les dossiers traités par la cellule juridique du syndicat. Contrôles « abusifs » des gros prescripteurs (IJ, transports...), demandes « exorbitantes » de récupérations d’indus, poursuites, réquisitions pour la PDS… : le syndicat dresse un tableau peu reluisant des relations médecins/caisses. « Dans la prochaine convention, cela ne sera plus possible », promet le Dr Bronner en campagne.
• Le « Bloc » à l’assaut de la représentativité
Constitué par l’Association des Anesthésistes Libéraux (AAL), l’Union des chirurgiens de France (UCDF) et le Syndicat National des gynécologues et obstétriciens français (SYNGOF), « Le Bloc » présentera des listes pour le 2e collège (plateaux techniques lourds) dans les 22 régions de la métropole et les 4 départements d’outre-mer. Le Dr Philippe Cuq, président de l’UCDF, insiste sur l’impératif d’obtenir 10 % des voix lors de ce scrutin afin de pouvoir prétendre à la représentativité. Objectif : peser dans les futures négociations conventionnelles et exister face aux directeurs généraux des ARS.
« Le Bloc » fait valoir que les tarifs des spécialistes de plateaux techniques lourds n’ont pas évolué depuis 15 ans « alors que la prime assurantielle de RCP (responsabilité civile professionnelle) a augmenté de
1 800 % en 25 ans ». Pour le Dr Philippe Cuq, « disperser nos voix dans les syndicats polycatégoriels ne ferait que cautionner leur catastrophique gestion de nos intérêts ».
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique