Maisons de retraite, résidences services, aide à domicile : dans le champ de la « Silver Economy », le secteur du grand âge occupe une place de choix avec plus de 300 000 créations nettes d’emplois estimées en France d’ici à 2020.
Alors que le chômage côtoie des sommets, le SYNERPA a joué la carte de la séduction lors du dernier forum « Paris pour l’emploi » où 23 sociétés adhérentes ont courtisé de potentiels candidats.
Le syndicat fédère aujourd’hui 1 800 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), plus de 80 000 salariés en activité et près de 125 000 lits accueillant des seniors dans ces structures. Depuis juin 2014, le SYNERPA représente aussi les services d’aide à domicile.
« Avec 3 500 à 5 500 postes proposés, les offres d’emploi dans les métiers du grand âge sont constants ces dernières années », souligne Jean-Alain Margarit, président du SYNERPA. Sur les quelque 5 500 offres recensées au dernier forum pour l’emploi, 3 500 concernent les EHPAD, devant le secteur de l’aide à domicile (1 700) et les résidences services (300).
Métiers en tension
Dans les métiers liés aux soins, les principales demandes immédiates de la filière concernent les aides-soignantes (1 000 offres) et infirmières (800 offres). « Pour les médecins, cela représente 30 à 40 postes. Une dizaine de postes de médecins soignants/traitants et le reste pour des médecins coordonnateurs », précise Jean-Alain Margarit.
Malgré les perspectives, le syndicat déplore les difficultés chroniques de recrutement du secteur. « On partage la pénurie que subissent tous les acteurs de santé. Il y a beaucoup de métiers en tension », explique le président du SYNERPA qui ne souhaite pas « noircir » le tableau
La filière du grand âge souffre d’un déficit d’image. « Les candidats n’ont pas toujours la vision qui correspond à la réalité du secteur. Sur certains postes, nous ne sommes pas considérés comme des acteurs de la santé à part entière. Quand on s’adresse à des IDE ou à des aides soignantes, ils connaissent pourtant bien le métier en EPHAD. C’est un petit peu moins vrai chez les médecins », suggère Jean-Alain Margarit.
Pour inverser la tendance, le syndicat met en avant la pérennité des emplois proposés – 90% de CDI, 80 % de temps plein en EHPAD – et les possibilités d’évolution grâce au projet de formation professionnelle continue de la filière de l’ordre de 90 millions d’euros.
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