Plus de 500 000 inscriptions à un programme entre 2012 et 2015

Le DPC a gagné du terrain chez les professionnels de santé libéraux

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Publié le 23/06/2016
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

Les professionnels de santé libéraux semblent s'être appropriés le développement professionnel continu (DPC) depuis qu'il est devenu obligatoire il y a quatre ans.

Selon un bilan de l'OGDPC, l'organisme qui en assure le pilotage, plus de 500 000 inscriptions à un programme de DPC de tous les professionnels de santé concernés (médecins, pharmaciens, kinés, sages-femmes, infirmiers, chirurgiens-dentistes, podologues, orthophonistes, orthoptistes) ont été validées par l'organisme entre 2012 et 2015.

Les associations de formation ont adhéré au dispositif obligatoire d'amélioration des pratiques mis en place par la loi Bachelot puisque 3 410 opérateurs ont été enregistrés par l'OGDPC, proposant près de 81 000 programmes.

Les médecins ont été à la pointe de ce changement puisqu'ils ont été avec les infirmiers la profession la plus ciblée par les actions de DPC depuis 2013, observe le CNG. 

« Une dynamique est engagée, forte, pluridisciplinaire et interprofessionnelle, commente Monique Weber, directrice générale de l'OGDPC. La volonté des professionnels de santé de maintenir un haut niveau de qualité des soins en France s'est exprimée par leur adhésion au DPC et la montée en puissance des inscriptions de 2012 à 2016. »

Un parcours semé d'embûches

Les acteurs engagés dans le DPC sont majoritairement des femmes (61 %), âgées de 45 ans en moyenne, exerçant depuis 19 ans. Les hommes formés ont quant à eux 51 ans en moyenne et une ancienneté de 23 ans. Selon l'OGDPC, les effectifs de professionnels investis dans l'amélioration de leur pratique ont rajeuni de trois ans entre 2013 et 2015.

Parmi les thèmes de DPC plébiscités par les libéraux de santé figurent la prise en charge des pathologies cardiovasculaires, les techniques de rééducation (des membres, orthoptique, orthophonique, périnéale), la prise en charge du diabète ou encore des maladies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance rénale, hypertension, plaies chroniques…). Étonnamment, l'application de la nomenclature (NGAP, CCAM…) est le deuxième thème de formation le plus suivie.

« La mise en place du DPC ne fut pas sans embûche mais l'OGDPC s'est révélé à la hauteur », assure Monique Weber. Un rapport de l'IGAS, rendu public en avril 2014, avait pointé l’absence de « gouvernance claire », les « vices de conception » du dispositif ou encore le « financement insuffisant » du DPC.

« Le contrôle de l’OGDPC révèle des dysfonctionnements mais pas de manquements graves », relevaient les auteurs du rapport, selon lesquels la responsabilité de l’organisme était « limitée ». La loi de santé a corrigé l'organisation du DPC et prévu la création d'une nouvelle agence nationale qui doit remplacer officiellement l'OGDPC le 1er juillet prochain. 

Christophe Gattuso

Source : Le Quotidien du médecin: 9507