Sur les 219 834 médecins en activité que recense la France au 1er janvier 2014 tous modes d’exercice confondus, 102 140 praticiens exercent la spécialité de médecine générale, révèle la DREES dans une étude qui exploite la base statistique du RPPS (jugée très fiable).
Sur l’ensemble de ces généralistes inscrits, 62 986 d’entre eux sont des libéraux exclusifs, 17 597 exercent à l’hôpital, 6 240 ont un exercice mixte et 15 317 sont rangés dans la catégorie « autres salariés » (PMI, centres de santé..).
Généralistes libéraux : solde négatif entre installations et départs
Si les effectifs globaux de médecine générale (tous modes d’exercice) évoluent positivement entre 2013 et 2014, passant de 101 803 à 102 140 inscrits, le nombre de généralistes libéraux est désormais en baisse marquée. Ils étaient 63 595 en activité en 2013, ils ne sont plus que 62 986 en 2014, soit un repli de 1 % des effectifs (qui signifie 609 médecins de famille en moins).
La hausse des effectifs généralistes se fait donc exclusivement dans les rangs des praticiens à exercice mixte (qui passent de 5 611 à 6 240), chez les hospitaliers (de 17 340 à 17 597) et chez les autres salariés (de 15 257 à 15 317). Cette réalité comptable divise la profession (lire ci-dessous). Du côté de l’UNOF (CSMF), on relativise la baisse au regard d’une « pléthore annoncée de médecins d’ici dix à quinze ans ». MG France prend au sérieux cette « équation insoluble » et regrette que les pouvoirs publics ne prennent pas la mesure de la situation.
La féminisation se poursuit en médecine générale
En 2014, la médecine générale est pratiquée par 58 782 hommes (57,5 %) et 43 358 femmes (42,5 %). En 2013, 58,4 % des généralistes étaient des hommes.
La féminisation de cette spécialité s’accélère dans tous les secteurs d’exercice sous la poussée de nouvelles promotions (en libéral, 35 % des généralistes sont désormais des femmes, la parité est déjà atteinte chez les généralistes hospitaliers et deux-tiers des « autres salariés » sont des femmes).
33 000 généralistes exercent en groupe
En 2014, environ 31 000 généralistes libéraux travaillent en cabinet individuel, contre près de 33 000 en cabinet de groupe. Cette tendance est en légère augmentation par rapport à 2013. Les femmes sont presque 55 % à travailler en groupe en 2014, alors que les hommes sont équitablement répartis entre les cabinets individuels et les structures collectives.
Le généraliste vieillit, comme la population générale
La moyenne d’âge du généraliste, tous modes d’exercice confondus, est de 51,6 ans. C’est à Mayotte qu’ils sont les plus jeunes (47,1 ans), et en Corse les plus âgés (53,4 ans). Les généralistes libéraux exclusifs sont plus expérimentés que leurs confrères hospitaliers (52,4 ans contre 46,8 ans).
L’héliotropisme n’est pas mort
En dépit des études ordinales montrant que les praticiens sont moins nombreux que par le passé à vouloir exercer dans le sud, cette tendance a de beaux restes. La région disposant en 2014 de la plus forte densité de généralistes reste la région PACA avec 183,4 praticiens pour 100 000 habitants. Le Limousin tire son épingle du jeu avec une densité de 175,6, de même que Midi-Pyrénées (167,4). À l’opposé, avec une densité de 133 généralistes pour 100 000 habitants, la Picardie fait figure de parent pauvre.
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