Après les ORL, c’est au tour du syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux (SNSMCV) de sonner le rassemblement des médecins libéraux, pour arriver unis à la table des négociations conventionnelles qui doivent s’ouvrir en février prochain.
« Il n’y a plus un seul syndicat qui guide les autres », constate le Dr Éric Perchicot, président du SNSMCV (et adhérent à titre personnel de la CSMF, tout comme le président du SNORL le Dr Klein), face aux résultats des élections aux URPS. La dispersion des voix entre cinq structures (CSMF, FMF, Le BLOC, MG France et SML) pourrait être une menace pour la crédibilité de la médecine libérale.
« Nous devons construire une plateforme libérale, avec un maximum de bonnes volontés, pour imaginer et définir une position crédible, acceptable pour l’Assurance-maladie et le ministère », explique le Dr Perchicot au « Quotidien ». Et les quelques mois restant avant le début du bras-de-fer ne seront pas de trop pour trouver une unité, « alors que, sociologiquement, les jeunes libéraux font entendre des aspirations différentes », n’ignore pas le syndiqué.
Anticiper le coup d’après
Les libéraux devront se positionner sur la démographie médicale, la régulation et l’organisation territoriale, la pertinence des actes, la liberté tarifaire, la délégation de tâches, la permanence des soins, ou encore la coordination ambulatoire.
À la différence du SNORL qui entend livrer une dernière bataille contre la loi de Marisol Touraine, le SNSMCV veut voir plus loin. « La loi de santé est plus que critiquable mais elle va être votée », admet, fataliste, le Dr Perchicot. « Il faut anticiper le coup d’après », assure-t-il.
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