De la Saône-et-Loire à l'Orne

Les centres de santé départementaux ont la cote

Par
Publié le 23/06/2020
Article réservé aux abonnés
Le centre de santé multisite de Saône-et-Loire, ouvert en janvier 2018, n'en finit plus de recruter des médecins salariés. Dans l'Orne, le conseil départemental s'inspire de cette initiative pour remédier à la désertification médicale.

Deux ans après la création de son centre de santé départemental multisite, le président de la Saône-et-Loire André Accary continue de recruter des médecins larga manu.

L'élu a annoncé lundi 15 juin approcher la barre des 60 praticiens. Pionnière dans son genre, la structure est composée de 5 centres et 19 antennes locales réparties sur tout le territoire. Salariés sous le statut de fonctionnaires territoriaux, les généralistes travaillent 35 heures pour un salaire mensuel net allant de 4 000 à 6 000 euros selon l'expérience et pour des contrats de trois ans.

Cette solution originale a permis au département rural de faciliter l'accès aux soins pour sa population. « Aujourd’hui, 15 000 personnes ont retrouvé un médecin traitant, 75 % des Saône-et-Loiriens disposent d’un lieu de consultation à moins de 15 minutes de chez eux », se félicite André Accary.

Non content de ce succès, l'infatigable élu a décidé de créer le dispositif « SOS centre de santé départemental » pour répondre aux besoins en soirée et sur les territoires qui ne sont pas couverts pas SOS Médecins. « On fera évoluer le service en fonction des besoins et bien évidemment on ne viendra pas en concurrence », a-t-il rassuré. Sa prochaine mission ? Recruter des médecins spécialistes qui font encore défaut. 

Une réussite qui fait saliver d'autres collectivités locales. Après la Corrèze, la Dordogne et la région Centre-Val-de-Loire, L'Orne a inauguré le 12 juin son propre centre de santé départemental multisite au Mêle-sur-Sarthe, commune de 700 habitants. Ouvert du lundi au vendredi de 8 heures à 20 heures et le samedi de 9 heures à midi, il dispose de deux antennes à moins de 30 minutes. Quatre médecins y exercent pour l'instant, quinze sont attendus à terme.

M. D. P.

Source : Le Quotidien du médecin