Voilà qui va donner du grain à moudre à ceux qui réclament une augmentation des tarifs de consultation. Dans une étude publiée cette semaine, l’OCDE établit un comparatif des revenus des médecins dans une douzaine de pays à travers le monde. Il en ressort que les libéraux français sont à la traîne de la plupart de leurs homologues.
Concernant les généralistes libéraux, l’écart avec les Allemands atteignait 40 % en 2011 (1). La rémunération annuelle était de 82 000 euros en France, contre 138 000 euros outre-Rhin. La différence était de 20 % avec les confrères anglais.
Les spécialistes libéraux s’en tirent mieux. Leur rémunération en 2011 (133 500 euros) était inférieure de 26 % (seulement) à celle de leurs homologues allemands.
Les différences de pouvoir d’achat selon les pays n’expliquent pas ces écarts significatifs. Dans son rapport, l’OCDE établit une comparaison avec le salaire moyen de chaque pays. Ainsi, la rémunération des généralistes libéraux était 2,4 fois supérieure au salaire moyen en France en 2011. Le rapport atteint 3,9 pour les spécialistes. Là encore, la France est à la traîne par rapport à ses voisins et aux grands pays de l’OCDE. C’est au Luxembourg que la différence est la plus notable : les revenus des généralistes y sont 4,6 fois supérieurs au salaire moyen. En Allemagne, ce rapport est de 4 fois.
L’OCDE souligne par ailleurs que l’écart de revenus entre les généralistes et les spécialistes s’est creusé au cours des dix dernières années, réduisant l’attrait financier de la médecine générale.
Dernier indicateur inquiétant pour les médecins, l’évolution de leur rémunération entre 2005 à 2011. En France, les revenus des généralistes ont augmenté de 2,3% durant cette période, selon l'OCDE. Là encore, les médecins français sont parmi les plus mal lotis.
Petite consolation : depuis 2012, près de 89 000 d’entre eux touchent un bonus avec la mise en place de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), à condition d’avoir adhéré au dispositif. En 2014, ce coup de pouce se montait, en moyenne, à 6 264 euros par généraliste. C’est d’ailleurs devenu l’argument principal du ministère pour maintenir le statu quo sur la valeur du C.
(1) Chiffre établi par la DREES, revenu annuel brut moyen en 2011, incluant les cotisations de Sécurité sociale et l’impôt sur le revenu, n’incluant pas les frais professionnels. Voir la méthodologie de l'OCDE.
Concernant les généralistes libéraux, l’écart avec les Allemands atteignait 40 % en 2011 (1). La rémunération annuelle était de 82 000 euros en France, contre 138 000 euros outre-Rhin. La différence était de 20 % avec les confrères anglais.
Les spécialistes libéraux s’en tirent mieux. Leur rémunération en 2011 (133 500 euros) était inférieure de 26 % (seulement) à celle de leurs homologues allemands.
Les différences de pouvoir d’achat selon les pays n’expliquent pas ces écarts significatifs. Dans son rapport, l’OCDE établit une comparaison avec le salaire moyen de chaque pays. Ainsi, la rémunération des généralistes libéraux était 2,4 fois supérieure au salaire moyen en France en 2011. Le rapport atteint 3,9 pour les spécialistes. Là encore, la France est à la traîne par rapport à ses voisins et aux grands pays de l’OCDE. C’est au Luxembourg que la différence est la plus notable : les revenus des généralistes y sont 4,6 fois supérieurs au salaire moyen. En Allemagne, ce rapport est de 4 fois.
L’OCDE souligne par ailleurs que l’écart de revenus entre les généralistes et les spécialistes s’est creusé au cours des dix dernières années, réduisant l’attrait financier de la médecine générale.
Dernier indicateur inquiétant pour les médecins, l’évolution de leur rémunération entre 2005 à 2011. En France, les revenus des généralistes ont augmenté de 2,3% durant cette période, selon l'OCDE. Là encore, les médecins français sont parmi les plus mal lotis.
Petite consolation : depuis 2012, près de 89 000 d’entre eux touchent un bonus avec la mise en place de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), à condition d’avoir adhéré au dispositif. En 2014, ce coup de pouce se montait, en moyenne, à 6 264 euros par généraliste. C’est d’ailleurs devenu l’argument principal du ministère pour maintenir le statu quo sur la valeur du C.
(1) Chiffre établi par la DREES, revenu annuel brut moyen en 2011, incluant les cotisations de Sécurité sociale et l’impôt sur le revenu, n’incluant pas les frais professionnels. Voir la méthodologie de l'OCDE.
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